Publié le 8 Jan 2014 - 18:39
ACCUSÉE D’AVOIR GIFLÉ UN RESSORTISSANT MALIEN

 Aïda Ndiongue à la merci d'un gendarme enquêteur

 

En prison depuis le 17 décembre dernier, Aïda Ndiongue devra être jugée le 18 février prochain, non pas pour les faits de détournements de deniers publics qui l’y ont envoyée, mais l’ex-sénatrice libérale comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Dakar pour voies de faits, injures et menaces.

 

Bien que séjournant en prison, Aïda Ndiongue a comparu hier devant le tribunal correctionnel de Dakar toute élégante. Elle était habillée d’une robe ‘’ganilah’’ de couleur verte assorti du mauve, aucun signe de rigueur carcéral n’apparaissant sur son visage bien maquillé. L'ex-sénatrice a été extraite de sa cellule de prison afin d'être jugée pour diverses infractions : voies de faits, injures et menaces. Elle est traînée en justice par Kalifatoulaye Coulibaly, le représentant de la Compagnie générale de sécurité européenne zone Afrique (CGSE).

Le plaignant accuse la responsable libérale de l’avoir injurié et giflé durant leur confrontation dans une procédure qu’il a initiée contre la prévenue. Il avait porté plainte contre Aïda Ndiongue pour faux et usage de faux. En outre, il n’avait pas apprécié que l’ex-sénatrice ait déclaré avoir vendu à l’Etat des produits phytosanitaires dont lui seul détiendrait l’exclusivité sur le continent africain.

En sus de la gifle, le plaignant a expliqué que Aïda Ndiongue l’a appelé plus tard en le menaçant tout en lui révélant que ses gardes du corps armés et ses parents sont tous à sa recherche. La scène se serait déroulée sous les yeux du gendarme enquêteur. C’est pourquoi le procès d’hier a été renvoyé au 18 février parce que le pandore en question, témoin peut-être important des faits, souhaite d'abord obtenir l’autorisation du parquet avant de témoigner.

En attendant la décision du tribunal, Kalifatoulaye Coulibaly réclame la somme de 50 millions de francs Cfa pour toute cause  de préjudice.

FATOU SY

 

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