Publié le 7 Apr 2016 - 09:51
AFFAIRE DES DEUX LIBYENS

Le Sénégal avait envoyé une mission secrète à Guantanamo !

 

Beaucoup de salive et d’encre à propos des deux Libyens Salem Abdul Salem Ghereby, 55 ans, et Omar Khalif Mohammed Abu Bakr Mahjour Umar, âgés d'environ 44 ans que le Sénégal a décidé d’accueillir sur son sol, après près de 14 ans passés au centre de détention de Guantanamo. Il nous revient qu’avant de franchir le Rubicon, le Sénégal a initié beaucoup d’initiatives pour s’entourer de toutes les garanties. Même si les autorités ne veulent pas en parler, une délégation sénégalaise s’est en effet rendue dans la célèbre prison pour à la fois rencontrer les responsables de la tristement célèbre prison américaine, mais aussi s’enquérir de la situation des deux Libyens.

Déjà en 2009, un groupe de travail inter-institutions a conclu que Ghereby ne posait pas une menace sécuritaire importante pour les États-Unis. Un autre organisme inter-institution, la Commission d'examen périodique, a innocenté Abu Bakr en 2015. Les deux hommes étaient soupçonnés d'avoir rejoint, dans les années 1990, le Groupe libyen de lutte islamique, une organisation opposée au dictateur libyen d’alors, Mouammar Kadhafi. Des années après le début de la détention, le Groupe a donné naissance à deux factions, dont l'une se serait alignée sur des organisations terroristes internationales.

Ce déplacement d’une délégation sénégalaise à Guantanamo, composée naturellement de ressources humaines adaptées à la mission, faisait suite à l’accord de principe donné par le Sénégal. Le président des Etats-Unis Barack Obama qui a eu pour projet de fermer la célèbre prison de Guantanamo, avait saisi le président Macky Sall qui a accepté d’accueillir deux détenus, au même titre que d’autres pays comme la France, le Ghana, le Maroc etc. Selon le Garde des Sceaux Sidiki Kaba, le président Sall a accepté ‘’pour des raisons humanitaires’’. Le Sénégal va-t-il aussi participer au ‘’dédommagement’’ de ces ex-prisonniers que d’aucuns estiment nécessaire. Ce, d’autant plus que ces derniers ont été blanchis. Officiellement, rien ne va filtrer des mesures prises, tout comme le lieu de résidence des deux Libyens, pour des raisons de sécurité.  

 

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