Publié le 20 Jul 2017 - 17:06
CAMPAGNE POUR LES ELECTIONS LEGISLATIVES

Mankoo Taxawu Senegaal demande une liberté provisoire de Khalifa Sall

 

Afin qu’il puisse participer pleinement à la campagne électorale pour les Législatives du 30 juillet 2017, la Coalition Mankoo Taxawu Senegaal demande une mise en liberté provisoire de Khalifa Sall.

 

Incarcéré dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar, Khalifa Sall croupit jusqu’ici en prison. Candidat à la députation et tête de liste nationale de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal (MTS), le maire de Dakar est aujourd’hui privé de ses droits politiques de battre campagne. Cette situation indispose ses alliés de la coalition MTS. Ces derniers, dans une déclaration rendue publique hier, exigent la libération immédiate de leur tête de liste nationale. ‘’Nous demandons la liberté immédiate de Khalifa Sall, la campagne ayant démarré depuis le 09 juillet 2017, afin qu’il puisse jouir de ses droits politiques’’, exigent-ils dans la note.

Selon ces adversaires du président de la République, Macky Sall, le fait que Khalifa Sall, du fait de sa détention provisoire, soit privé de son droit politique de solliciter le suffrage de ses concitoyens et d’exercer en même temps son droit de vote, est contraire à la loi en ce qu’il contrevient à la Constitution de la République du Sénégal ainsi qu’aux traités et engagements internationaux signés et ratifiés par l’Etat du Sénégal. Aussi, est-il ‘’contraire à l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, mais aussi à l’article 13-1 et 2 de la Charte Africaine des droits de l’Homme et des Peuples, et à l’article 1.d des principes de convergence constitutionnelle de la CEDEAO’’.

Tout en citant l’article 8 de la Constitution  qui dispose que ‘’La République du Sénégal garantit à tous les citoyens… les libertés civiles et politiques… ‘’, les partisans de Khalifa Sall rappellent que ‘’la présomption d’innocence garantit une justice équitable et prévient tout dommage de quelque nature que ce soit que pourrait subir un justiciable à cause d’une privation ou d’une restriction fondée sur des poursuites judiciaires’’. Ainsi, ils estiment qu’‘’il est attendu que toute personne détenue dans des conditions susceptibles d’entraver l’exercice d’un droit politique dont il n’est privé par aucune disposition légale ou décision judiciaire, doit, dans un Etat de droit et dans une société démocratique, être assurée de jouir de ses droits inaliénables et sacrés dans un cadre aménagé par l’autorité compétente’’.

‘’Il n’est pas contesté que Khalifa Sall bénéficie de la présomption d’innocence et qu’il ne fait à ce jour l’objet d’aucune condamnation, mais plutôt l’objet de simples accusations pénales pour lesquelles un procès n’est pas encore organisé ou même envisagé’’, soulignent-ils.

Pour toutes ces raisons, les alliés du maire de Dakar estiment que ‘’ni l’Etat du Sénégal, ni son autorité de poursuites ne sauraient se réfugier derrière les dispositions de l’article 140 du code de procédure pénale pour maintenir Khalifa Sall en détention et de l’empêcher par ce procédé, de jouir et d’exercer pleinement de ses droits politiques et de participer aux élections législatives de son pays’’.  

ASSANE MBAYE

 

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