Publié le 29 Jan 2016 - 14:36
CYCLISME - DEUXIEME EDITION ‘’WEUR SENEGAL’’

Les initiateurs dénoncent la défection des entreprises sénégalaises

 

Du 19 au 31 décembre 2015, le club de cyclisme Thiès Baobab cycle a parcouru les différentes villes du Sénégal, dans le cadre de la seconde édition du ‘’Weur Sénégal’’. Et à l’heure du bilan, les organisateurs déplorent la non-participation des autorités de Matam et Saint-Louis.

 

Le club de cyclisme Thiès baobab cycle a réitéré sa randonnée cyclo-sportive. 30 cyclistes ont fait le tour du Sénégal du 19 au 31 décembre 2015. Ces 12 jours ont permis à la caravane de parcourir 2500 km pour rallier les grandes villes du Sénégal en passant par la Gambie. ‘’L’objectif a été atteint, celui de faire le tour du Sénégal avec nos cyclistes et ceux des autres clubs du Sénégal, de distribuer 14 000 cahiers et rencontrer les autorités locales pour lier des liens de partenariat’’, a déclaré le président à l’organisation, Ousmane Cissé, de passage à EnQuête. Il se réjouit de l’accueil chaleureux et la présence des autorités dans des villes telles que Tamba, Kolda, Podor.

Toutefois, la satisfaction n’a pas été totale, selon Ousmane Cissé accompagné de Moussa Fall, membre de Thiès baobab cycle. ‘’Il y a eu des échecs dans certaines villes comme Saint-Louis et Matam. A Saint-Louis, on n’a eu aucune réaction alors qu’on avait déposé des correspondances depuis le mois d’août’’, disent-il. A leur avis, cette inertie du maire de l’ancienne capitale du Sénégal s’expliquerait par un défaut d’information. ‘’L’année dernière, le maire de  Saint-Louis avait adhéré à notre projet. Il nous avait même suggéré de rencontrer les ministres des Sports et celui de la Culture. Si cette fois-ci il n’est pas là, c’est peut-être parce que l’information n’a pas été remontée à son niveau. D’ailleurs, le circuit fermé prévu à Saint-Louis n’a pas pu se tenir’’, regrettent-ils.

Au chapitre des déceptions, les initiateurs du ‘’Weur Sénégal’’ déplorent aussi l’absence des entreprises sénégalaises. Car la totalité de leurs partenaires, à savoir Filcair, FLS montages et Séloplast sont français. ‘’On a fait le ‘’Weur Sénégal’’ sans le Sénégal’’, a martelé Moussa Fall. ‘’Ce n’est pas normal que les entreprises françaises soient les seules à contribuer au développement du cyclisme sénégalais. Les entreprises nationales doivent elles aussi jouer leur participation. Je trouve anormal que les étrangers soient plus préoccupés du développement du sport et de l’éducation de notre propre pays’’, a dénoncé Ousmane Cissé.

Cette seconde édition a enregistré la participation de 3 Gambiens dont deux coureurs et leur encadreur. Pour la saison à venir, les organisateurs du ‘’Weur Sénégal’’ comptent s’ouvrir davantage. ‘’On attend la participation de coureurs étrangers l’an prochain. Si tous les partenaires adhèrent, la prochaine fois, on cherchera à aller plus loin. On essayera de cibler la France et les clubs nationaux’’.

Par ailleurs, ces amateurs de cyclisme ont déploré la qualité des routes. ‘’L’état défectueux des routes est la principale difficulté. Sur l’ensemble, ça va mais sur l’axe Podor-Matam-Bakel jusqu’à Tamba, on a perdu beaucoup de temps et subi des dommages matériels’’. Selon eux, ‘’l’état des routes peut être un obstacle au développement du cyclisme sénégalais. Il faut des routes adéquates, lisses. Les trous au niveau de la piste menace la sécurité des cyclistes’’, a conclu Ousmane Cissé.

LOUIS GEORGES DIATTA

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