Publié le 22 Apr 2017 - 06:50
DEVELOPPEMENT AGRICOLE COMMUNAUTAIRE

Le Prodac laboure quatre nouveaux agropoles

 

Quatre nouveaux agropoles seront bientôt créés à Fatick, Kaffrine, Louga et Kolda. Ils sont financés par la Banque islamique de développement pour répondre à la question de l’emploi des jeunes et du déficit céréalier.

 

La Banque islamique de développement va financer quatre agropoles dans les régions de Fatick (Nimbato), Kolda (Fafacourou), Louga (Dodji) et Kaffrine (Boulel). Le lancement du projet a eu lieu hier, sous la présidence du ministre de la Jeunesse. Le coût global du financement est de 47 milliards de F CFA. Mame Mbaye Niang reste convaincu que c’est seulement avec l’agriculture, notamment les domaines agricoles communautaires (DAC), que le Sénégal peut régler ‘’définitivement’’ la lancinante question de l’emploi des jeunes. Pour le ministre de la Jeunesse, ces DAC sont ‘’des pôles de compétitivité économique, lieu d’insertion de jeunes diplômés des écoles de formation, des promoteurs privés’’.

En outre, avec ce financement de la Banque islamique de développement (BID), le gouvernement vise à créer, grâce à ces 4 domaines agricoles communautaires, 30 000 emplois en milieu rural mais aussi de former autant d’entrepreneurs ‘’dans le domaine de la production et de l’entrepreneuriat’’. Ces espaces agricoles, une fois exploitées pourront aussi générer ‘’167 400 tonnes agricoles’’ et ‘’29 250 tonnes de produits de l’élevage’’. ‘’L’atteinte de ces résultats va impacter sur la réduction de la prévalence de la pauvreté qui va passer de 55% (2015) à 50% à l’horizon 2025 ; la baisse du taux de chômage des jeunes qui passera de 13,4% en 2015 à 9% en 2025’’, renseigne une brochure du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).

Toutefois, le ministre veut encore plus. Ainsi, il a demandé au représentant résident de la Banque islamique au Sénégal, Moussa Sylla, ‘’d’étudier la possibilité de financer d’autres projets’’. ‘’Nous faisons face à une situation où l’emploi des jeunes demeure ce problème que beaucoup de dirigeants veulent occulter. Ce programme fait partie des solutions structurantes qui vont régler le problème du chômage. Il n’y a pas un jeune qui n’a pas sa place dans un domaine agricole ; des diplômés universitaires à l’ingénieur agronome ou le jeune Sénégalais instruit à un niveau élémentaire’’, souligne Mame Mbaye Niang. De l’avis de ce dernier, le Sénégal dispose suffisamment d’eau, de terres, de bras valides. Ainsi, ce qui restait, dit-il, est la ‘’volonté politique’’ pour pouvoir mettre en harmonie toute cette force afin de ‘’régler le problème du déficit céréalier, du chômage des jeunes et d’émergence’’. Si le Sénégal veut atteindre l’émergence, croit-il, il va forcément miser sur l’agriculture. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

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