Le drame survenu à Darou Kane, un quartier  de la commune de Thiès Nord, a fait réagir la Fédération nationale des maîtres coraniques. Ses dirigeants se sont rendus hier sur les lieux et y ont tenu un point de presse.

Les maîtres coraniques du pays condamnent vivement l’agression des trois jeunes talibés au quartier Darou Kane  de la commune de Thiès Nord. Au cours d’une rencontre avec la presse, ils ont demandé que lumière soit faite sur cette affaire. Ils ont toutefois déploré le retard accusé par les forces de l’ordre pour venir au secours des victimes et procéder à l’arrestation du supposé criminel. Selon Mouhamadou Amine Fall, Premier vice-président de la fédération nationale des maîtres coraniques, ce drame indique que la sécurité fait défaut dans la localité et dans le pays.

‘’Il incombe à la justice de faire son travail pour permettre à la population  de dormir paisiblement’’, selon lui. Le vice-président a aussi déploré le retard accusé par la police. ‘’Il a fallu que le serigne Daara en question aille les cueillir’’, a dénoncé Mouhamadou Amine Fall. La fédération nationale des maîtres coraniques s’est aussi insurgée contre le traitement qui a été fait de cette information. Elle demande de ne pas citer les noms des talibés victimes dans ce drame. D’ailleurs, elle interdit formellement que l’horreur soit relayée à travers des émissions interactives.

Dans la nuit du samedi au dimanche, un individu du nom de Moustapha Ngom dit ‘’Dubaï’’ se serait introduit, dans le Daara de serigne Bassirou  Kane, armé d’une machette, et s’est acharné sur les jeunes talibés qui y dormaient à poings fermés. Le jeune P. Ndiaye, 8 ans, a été égorgé. Selon  le grand frère du marabout, 45 coups de couteaux lui ont été infligés. Deux autres talibés ont été grièvement blessés et conduits à l’hôpital. Aux dernières nouvelles, M. Lo, l’un des blessés, est sorti de l’hôpital. Par contre, D. Kassé est toujours interné aux soins intensifs à l’hôpital régional de Thiès.  

Concernant le supposé meurtrier, la fédération demande aux autorités judiciaires de sévir. Ses membres disent qu’ils n’accepteront pas de légèreté sur le dossier. Surtout qu’on ne leur parle pas de démence du présumé coupable.

BIRAHIM DIAW (THIES)