Publié le 25 Oct 2018 - 18:00
EJECTE DE SON POSTE DE VICE-PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE

Pape Diop este en justice 

 

L’ancien président du Sénat, frustré après l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, a manifesté sa volonté de continuer le combat, en saisissant la justice, pour retrouver son poste de 8e vice-président.    

 

Le secrétaire général du parti Bokk Guis-Guis, Pape Diop, a saisi la justice sur son éviction au poste de 8e vice-président de l’Assemblée nationale, pour être rétabli dans ses droits. L’ancien président du Sénat a réagi sur le dossier, hier, après son audience avec le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, à la résidence Khadimou Rassoul. Selon lui, le poste ne l’intéresse pas, mais il va continuer le combat en se fondant sur la défense des questions de principe et de démocratie. ‘’Maintenant, l’affaire est pendante devant la justice. Nous attendons de voir si la justice va leur donner raison ou non’’, indique le député.

Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, son éviction est une injustice orchestrée par la majorité présidentielle, après la  rentrée parlementaire de 2017. ‘’Ils ont voulu intervertir les choses cette année pour que le poste de 8e vice-président soit occupé par une dame. Et ils l’ont manœuvré avant l’ouverture de la session de 2018. C’est pourquoi, après la rentrée, ils ont monté des femmes pour qu’elles protestent’’, ajoute-t-il.    

Pape Diop estime que c’est la coalition Benno Book Yakaar qui a transgressé la loi sur la parité.  ‘’C’est eux-mêmes qui n’ont pas respecté les textes, parce que la loi sur la parité dit que le bureau doit être alternatif. Donc, c’est une femme qui devait occuper le poste de vice-président. C’est comme ça que les choses s’étaient passées pendant la 12e législature, car Moustapha Cissé Lô était le 2e vice-président’’, précise le parlementaire.

Le candidat à l’élection présidentielle de 2019 s’est aussi prononcé sur la gestion de l’actuel régime. Pape Diop souligne que le président de la République a montré ses limites, en matière de bonne gouvernance.  ‘’Le chef de l’Etat a commis beaucoup de scandales depuis son accession au pouvoir. Je peux citer l’affaire Arcelor Mital, l’argent des visas d’entrée qui n’est jamais entré dans les caisses du Trésor public, le Train express régional construit à coups de 1 200 milliards, les détournements de fonds accusés à Ciré Dia et Mamour Diallo, les nébuleuses sur le contrat d’exploitation de l’eau et du fer de la Falémé, etc.’’, a-t-il souligné.  

L’ancien militant du Parti démocratique sénégalais a aussi exprimé son souhait de rassembler la famille libérale pour la présidentielle de 2019. Il promet  de continuer à travailler dans ce sens car, d’après lui, tous les libéraux ont le même objectif : le départ de l’actuel président de la République.  

OUMAR BAYO BA (ENVOYE SPECIAL A TOUBA)

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