Publié le 9 Mar 2024 - 17:30
EMIGRATION VIA LE NICARAGUA

20231 Sénégalais arrêtés à la frontière Sud des Usa en 2023

 

La levée des visas d’entrée au Nicaragua en fin 2021 a donné le ton depuis deux ans maintenant à un impressionnant flux migratoire venant d’Afrique de l’Ouest vers ce pays d’Amérique centrale, ouvrant ainsi une troisième voie après la transsaharienne (Lybie vers la Sicile) et la côte Atlantique allant du Sénégal vers les îles Canaries (Espagne). En 2023, près de 60.000 Africains ont tenté de franchir la frontière Sud des Usa ; 20.231 migrants Sénégalais en provenance ont été arrêtés à la frontière Sud des Etats-Unis, selon des données fournies par l’Office américain des douanes et des frontières à la date de septembre 2023, et 5800 d’entre eux ont été placés en centre de détention pour violation des lois migratoires depuis 2021, selon une infographie de « Jeune Afrique ». 193 de ces migrants ont été renvoyés au Sénégal en 2023.

Par ailleurs, les données révèlent que le nombre d’Africains ayant poussé la frontière américaine a augmenté de 336% en un an. Il existe deux routes populaires, celle passant par Istanbul, desservie par Turkish Airlines, et celle via Casablanca et Madrid, avec des liaisons assurées par Iberia et Aviancia jusqu’au Nicaragua. La seconde partie du trajet se fait par voie terrestre jusqu’au Nord du Mexique. Mais depuis le 1er février dernier, l’Espagne impose aux Sénégalais faisant escale à Madrid d’petre détenteurs d’un visa de transit aéroportuaire car beaucoup de migrants en profitaient pour demander l’asile.

Le ticket moyen (vol + passeur) est estimé à 8000 dollars (4,8 millions FCfa) pour un voyage qui dure entre 15 jours à un mois. Le circuit classique part du Sénégal ou de la Mauritanie pour le Maroc. Ensuite, un vol transatlantique conduit les migrants au Salvador où a été instituée une taxe de transit depuis octobre 2023 (1130 dollars). Ensuite cap sur le Nicaragua où les passeurs les prend en charge moyennant 150 dollars pour le Mexique. Là, sévissent des cartels qui contrôlent le passage vers la frontière des Usa où le mur construit pour faire face à cette vague inouïe ne les retient que très peu. Ceux qui arrivent sur le sol américain ne sont pas sortis de l’ornière car vivant en clandestinité. Selon JA, « en décembre 2023, 5000 Sénégalais résidaient dans un refuge new-yorkais »

 

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