Publié le 22 May 2015 - 11:39
FAUX ET USAGE DE FAUX ET ESCROQUERIE AU JUGEMENT

Trois enseignants et leur directeur pédagogique devant le tribunal

 

Le directeur pédagogique de ’’La Sagesse’’, une école privée basée à Rufisque, ainsi que trois autres enseignants dudit établissement, ont été traduits hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie à jugement et faux et usage de faux.

 

En voulant obtenir justice, les enseignants Binta Guèye, Aïda Ndao et Malang Badji ont fini par se mettre à dos la justice. Dans le souci de régulariser leur statut, ils ont traduit leur employeur, le directeur du Complexe ‘’La Sagesse’’, devant le tribunal du Travail. Seulement, les documents qu’ils ont fournis au juge sont considérés comme faux. C’est pourquoi Malang Gomis, le chef de l’établissement qui est basé à Rufisque, a porté plainte contre eux.

Dans leur chute, les enseignants ont emporté le directeur pédagogique Oumar Sow, accusé d’avoir signé les documents incriminés alors qu’il n’en est pas habilité. Il s’agit d’une attestation de travail pour les deux dames et d’un état de services pour Badji. A la barre, Oumar Sow a argué qu’il ignorait que ses prévenus voulaient attaquer le directeur, mais qu’ils lui ont fait croire qu’il voulait faire l’examen du CAP (Certificat d’aptitude pédagogique). Il a ajouté avoir rédigé les documents dans ‘’la précipitation’’ pendant que ses coprévenus lui dictaient.

Les enseignants ont reconnu l’argument de l’examen en précisant qu’ils ont agi sur le conseil d’un syndicaliste. Toutefois, ils ont soutenu qu’il n’y avait pas de faux par rapport à la date. Les dames Aïda Ndao et Binta Guèye ont affirmé que leurs contrats datent respectivement de 2005 et 2006 et non 2011, comme avancé par le directeur.

Le conseil de la partie civile a réclamé le franc symbolique. Cependant, il a fait savoir que si le directeur savait que Sow était le signataire des documents, il n’allait pas porté plainte contre lui. Conforté par cette déclaration, le conseil du prévenu a plaidé la relaxe, soulignant que le signataire ne pouvait deviner l’intention de ses coprévenus. Pour les conseils des enseignants, le directeur a simplement initié cette procédure en représailles à celle initiée contre lui devant le tribunal du Travail. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 27 juin.

FATOU SY

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