Publié le 28 May 2014 - 13:23
FOOT - ABDOULAYE SARR, COACH DU JARAAF

 ''Ce n’est pas le moment de penser au titre''

 

Victorieux (1-0) de Yeggo, lundi en clôture de la 22e journée, Jaraaf (41 pts) a conforté sa place de leader du championnat. Malgré les quatre points d’écart avec son dauphin As Pikine (37 pts) et devant jouer ses quatre dernières rencontres à Demba Diop, le coach des ‘’Vert et blanc’’, Abdoulaye Sarr, garde la tête froide.
 
 
À quatre journées de la fin du championnat, pensez-vous déjà au titre ?
 
Non ! Le championnat est loin d'être joué. Mais nous allons aussi nous contenter de notre position et l’écart qu’il y a avec nos poursuivants. Encore une fois, rien n’est fait. Mathématiquement, tout est encore possible. Vu sous cet angle, ce n’est pas le moment de penser au titre. On y pensera quand on l’aura. Ce qui n’est pas le cas. Il faut encore travailler et essayer de corriger. Car à chaque match, il y a du bon et du moins bon. Il faudra se remettre au travail. 
 
Que faudra-t-il faire ?
 
Là, il faudra encore accentuer l’effort sur le comportement général du groupe, aussi bien au plan technico-tactique que mental. Sur le plan physique, nous n'avons pas d’inquiétude. Je pense que c’est des joueurs qui tiennent la route. Avec l’encadrement médical, nous sommes biens suivis. Je pense qu’il y a lieu de gérer cet aspect mental. Il faut également comprendre que c’est la fin de saison, il faut beaucoup travailler sur la récupération pour avoir des joueurs frais les jours de matchs. 
 
Le fait d’avoir quatre points d’avance sur votre poursuivant (As Pikine) et quatre matchs à jouer à Demba Diop constitue-t-il un  avantage pour vous ?
 
Dans notre planification, nous savions que nous arriverions à ce schéma. Il fallait donc être intelligent et essayer de bien faire le dernier déplacement à Kolda (0-0, face au Casa Sport). Nous savions qu’après Kolda, nous allions jouer chez nous. Ça peut nous épargner. Mais je dis que Demba Diop, c’est le terrain de toutes les équipes du Sénégal. Jouer ici, c’est très bien. Seulement, il faudra se préparer correctement et respecter les adversaires pour essayer de faire la différence. Le Jaraaf que je suis en train de voir actuellement est une équipe qui montre une autre facette.
 
Une équipe accrocheuse, qui ne lâche pas le morceau. C’est comme ça qu’il faut aller grappiller d’autres points. Rester à Dakar ne veut rien dire. Il faut travailler, prendre match par match. Il faut savoir que les équipes ne vont pas se laisser faire. Les matchs seront âprement disputés de part et d’autre, qu’on soit en déplacement ou à domicile. Sur ce point, je n’ai pas de souci à me faire. Notre credo, c’est de se remettre au travail, de se remettre en question. Et comprendre que les autres arrivent.
 
Est-ce que vous vous préparez à cette rupture du championnat après la 24e journée (à cause du Mondial) à un moment où le Jaraaf est en bonne posture ?  
 
Moi, je ne souhaitais pas cette rupture. Je ne vois pas techniquement ce que ça va servir. Sinon, peut-être, faire perdre du rythme aux équipes et mettre les dirigeants dans une position difficile. Car il faut entretenir les joueurs. Je pense qu’avec un peu de magie, on pouvait terminer le championnat. Maintenant, si les autorités décident, nous n’avons plus qu’à nous adapter.
 
Nous allons le faire. Mais ce qui est sûr, c’est que ce sera pareil pour tout le monde, qu’on soit en tête ou en bas du peloton. En ce qui nous concerne, en tant qu’entraîneurs, nous aimerions bien continuer sur cette lancée et terminer le championnat. Comme ça, tout le monde sera tranquille et vaquera à ses occupations. 
 
LOUIS GEORGES DIATTA

 

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