Publié le 19 Apr 2024 - 18:36
FRATERNELLE POIGNÉE DE MAIN

Les moments forts de la visite du président Faye à Nouakchott

 

Lors d'une visite marquée par des symboles forts d'unité et de coopération régionale, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s'est rendu en Mauritanie, le jeudi 18 avril 2024, pour une série de discussions bilatérales. Cette visite est destinée à renforcer les liens historiques et à explorer de nouvelles avenues de collaboration entre les deux pays, mettant en lumière l'importance croissante de la diplomatie panafricaine et des enjeux partagés tels que la sécurité, le développement économique et la gestion des ressources naturelles.

 

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a été accueilli avec les honneurs à l’aéroport international de Nouakchott, ce jeudi matin 18 avril 2024, marquant le début d’une visite d'amitié et de travail de quelques heures en Mauritanie. Elle est destinée à renforcer les liens entre les deux pays voisins.

Un premier entretien a eu lieu au pavillon présidentiel de l’aéroport international de Nouakchott-Oumtounsy. Les fanfares militaires ont retenti au moment où le président sénégalais descendait de l'avion, accueilli sur le tarmac par son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh el-Ghazouani.

Les deux chefs d'État ont échangé une chaleureuse poignée de main, symbolisant l'amitié et la coopération étroite entre les deux nations.

Dès les premières lueurs du jour, la capitale mauritanienne s’est parée de jaune et de vert, couleurs de la fierté sénégalaise. Un air de fête flotte sur Nouakchott, où les membres de la communauté sénégalaise résidant en Mauritanie se sont massés dès l’aube pour préparer un accueil des plus chaleureux à leur président.

Les rues menant au palais présidentiel sont bordées de drapeaux et de banderoles portant des messages d'amour et de soutien. Femmes, hommes, jeunes et anciens, tous sont venus en nombre, certains parés de boubous aux couleurs éclatantes, d'autres tenant à la main des portraits encadrés du président.

À l'arrivée du cortège présidentiel, un tonnerre d'applaudissements éclate. Ils scandent ‘’Diomaye président !’’.

Les deux chefs d'État ont discuté du projet commun : le gisement de gaz naturel Grand Tortue Ahmeyim (GTA), à leur frontière maritime, développé par le Britannique BP avec l'Américain Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et la société publique sénégalaise Petrosen.

Le début d'exploitation est prévu en novembre 2024 pour ce gisement sur lequel les deux voisins ouest-africains comptent pour leur développement. Un report qui a poussé le Fonds monétaire international (FMI) a demandé aux autorités sénégalaises de revoir à la baisse les prévisions de recettes pour le budget 2024.

Selon ‘’Le Quotidien’’, ‘’le FMI considère que les recettes attendues de l’exploitation du pétrole ne seront pas au rendez-vous. Les espoirs de recettes qui boostaient le budget de l’année 2024, avec de fortes recettes additionnelles, se sont envolés’’.

Partenariat maritime

Accompagnés de la ministre de la Pêche Fatou Diouf, ils ont abordé la forte activité des pêcheurs sénégalais sur les côtes mauritaniennes. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dont les relations avec Macky Sall étaient au beau fixe (contrairement à son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz), a accordé à plusieurs reprises à ces derniers des licences supplémentaires. Des mesures qui n’ont pas tout à fait été au goût des pêcheurs mauritaniens, dit-on.

Cette année, au moins 500 licences de pêche ont été octroyées aux pêcheurs sénégalais.

Dans la foulée, des associations de pêcheurs sénégalais ont demandé au président Faye de discuter avec les autorités mauritaniennes de la libération de pirogues sénégalaises arraisonnées en Mauritanie, après avoir été accusées de n'avoir pas respecté la législation dans ce pays.

Par ailleurs, les travaux d'un pont reliant Rosso-Mauritanie et Rosso-Sénégal, sur les deux rives du fleuve Sénégal, vital pour les échanges entre les deux pays voisins, ont par ailleurs été lancés en novembre 2021. La date d'inauguration n'a pas été indiquée.

La construction du pont de Rosso a nécessité un financement d’environ 90 millions d’euros dont une bonne partie a été décaissée par la Banque africaine de développement (Bad). Il est long de 1 500 m.  Sa réalisation devrait jouer un rôle décisif dans le développement de l’interconnexion des réseaux routiers régionaux. Sa construction devrait permettre aussi de développer les activités de transport le long des corridors transafricains Tanger – Nouakchott   - Dakar - Lagos et Alger – Nouakchott - Dakar.

Amadou Camara Gueye

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