Publié le 13 Sep 2017 - 18:54
GROGNE A L’AGENCE DES AEROPORTS DU SENEGAL (ADS)

Les travailleurs veulent tous aller à Diass

 

Les travailleurs de l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS) sont dans tous leurs états. Ils s’insurgent contre les procédures de transfert des services au nouvel aéroport de Diass mises en place par l’Etat.

 

L’Intersyndicale des travailleurs de la plateforme aéroportuaire a tenu, hier, une assemblée générale pour dénoncer la ‘‘nébuleuse’’ autour du transfert des services de l’aéroport de Dakar vers celui de Diass (AIBD). Ils ont vigoureusement dénoncé ‘‘les velléités de trahison’’ qui se profilent. Le président Cheikh Wade a étalé leur liste de doléances : reversement total et intégral de l’ensemble des travailleurs des ADS, le transfert global des droits acquis (les indemnités, les primes, les assurances)…‘‘C’est nous qui avons entièrement financé la construction de l’aéroport de Diass, en renonçant à nos redevances qui s’élèvent à 289 milliards de francs CFA. Ce que l’Etat devait faire, c’est nous remercier et s’accroupir à nos pieds. Mais, au lieu de ça, il veut nous priver de nos emplois’’, dénonce Ousseynou Diop, membre de l’intersyndicale.

Ces travailleurs comptent user de tous leurs moyens pour ‘‘éviter ce qui se trame’’. Le porte-parole du jour, Mamadou Diop, attaque frontalement leur ministre de tutelle qu’il qualifie ‘‘d’incompétent’’.  Et il poursuit : ‘’Je l’ai dit et je le redis : Maïmouna Ndoye Seck ne maitrise pas le domaine qu’on lui a confié. Nous allons mettre en place des plans d’action pour réclamer ce qui nous revient de droit. Je lance aussi un appel au président Macky Sall, pour qu’il nous accorde une audience. Et ce, dans les plus brefs délais. Sans quoi, nous perturberons le travail ici.’’

Moustapha Gaye Mara, leur coordonnateur, affirme, lui, qu’à trois mois du transfert, ‘‘ni le ministre de tutelle, ni le DG de SAL S.A (qui doit se charger de la gestion du nouvel aéroport) ne les a rencontrés’’. Il ne manque pas de mettre en garde les autorités et de promettre une perturbation du transport aérien, s’ils n’obtiennent pas gain de cause.  Ces travailleurs ne veulent pas entendre parler de ‘’recrutement’’, mais plutôt de ‘‘reversement intégral’’ des employés. Aucune garantie n’est jusqu’à présent donnée aux employés de l’ADS. Ils sont ainsi inquiets quant au maintien de leurs emplois.

‘’Nous ignorons complétement ce qui se passe. Il n’y a qu’un groupuscule qui bénéficie de la formation et qui est informé de tout’’, dénonce Ibrahima Anne, porte-parole des prestataires. Il poursuit en attestant que ‘‘l’Etat doit mettre ses citoyens dans les conditions de créer des emplois et non le contraire. Il y a des gens qui ont plus de 20 ans de service et s’ils ne sont pas reversés, ils se retrouveront dans la rue ’’.

 CHEIKH DIOP

 

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