Publié le 13 Feb 2014 - 08:31
KIDNAPING DE 5 AGENTS DU CICR AU MALI

L’organisme humanitaire privilégie la négociation

 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’inquiète de l’enlèvement de 5 de ses membres au Mali. Il se garde cependant d’envisager une autre méthode que la négociation avec les concernés.

 

Les chefs de 9 délégations de la région Afrique de l’Ouest et Afrique du Nord du CICR ont tenu un point de presse hier à Dakar, pour regretter le kidnapping de 5 agents de l’organisme humanitaire au Mali. Le chef du bureau de la région à Genève a regretté l’acte, avant de préciser que dans tous les cas, le CICR va privilégier la piste de la négociation.

‘’Nous sommes en train de développer les contacts, pour pouvoir retrouver nos collègues et les ramener. Pour l’instant, nous n’arrêtons pas nos activités au Mali où nous avons des personnels nationaux et internationaux’’, a dit le chef du bureau Afrique de l’Ouest et Afrique du Nord du CICR.

Dans cette affaire, le CICR a pour rôle de travailler à se faire accepter des différentes parties. Aujourd'hui, il sait à quoi s'en tenir, depuis qu'un responsable du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) a revendiqué le kidnapping. Le CICR, précisent ses responsables, a appris la nouvelle à travers la presse comme tout le monde.

Samedi dernier, 5 personnes appartenant au CICR ont été kidnappées dans le nord Mali. Le CICR n’avait plus de leur nouvelle jusqu'à mardi dernier, 11 février, lorsqu'un le MUJAO a revendiqué le forfait. ‘’Nous avons pris grâce à l'aide de Dieu un 4x4 des 'ennemis de l'islam' avec leurs complices’’, avait déclaré Yoro Abdoulsalam, responsable connu du Mujao. A la question de savoir s'il s'agissait de l'équipe du CICR, il avait répondu oui et ajouté que les agents étaient en bonne santé.

‘’Le CICR maintient sa présence en Casamance et reste à l’écoute du processus de paix’’ 

Hier, le CICR a réitéré sa présence dans la région, pour répondre de manière efficace aux besoins humanitaires. Ce qui fait dire à Denès Benczédi, chargé de la communication de la délégation du CICR à Dakar, que c’est dans cette dynamique que l’organe humanitaire maintient ses actions en Casamance.

A la question de savoir si le CICR fait partie de la négociation de paix avec l’association chrétienne San’t Egidio, il dira que le CICR n’est pas présent dans ces négociations. Ce sont les parties qui sont concernées par ces négociations ; le CICR maintient sa présence et ses interventions dans la zone avec les mêmes programmes et reste à l’écoute de ce qui est en train de se passer, a-t-il expliqué.  

Amadou NDIAYE

 

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