Publié le 27 Nov 2012 - 08:45
LES ÉTATS INCAPABLES DE PROTÉGER LES JOURNALISTES

 La FIJ demande le secours des Nations-unies

 

La Fédération internationale des journalistes veut mettre mettre un frein au «modèle régulier d'assassinats ciblés de journalistes» à travers le monde en appelant les Nations-Unies à agir face à la démission constatée des Etats.

 

 

La journée internationale contre l’impunité à été saisie par la Fédération internationale des journalistes (FIJ) pour demander à l’Organisation des Nations-Unies de mettre fin aux violences subies par les journalistes. Partant de l'impact du «niveau d'impunité actuel» dont bénéficient les auteurs d'agressions contre les journalistes, sur la liberté de presse et d'expression, la Fij estime que c'est désormais à l'Onu de prendre les «mesures énergiques» qui s'imposent. Un moyen selon elle de s'assurer que les gouvernements respectent les lois et les normes internationales relatives à la sécurité et à la protection des journalistes.

 

Dans une note adressée à Ban Ki-Moon, la FIJ rappelle que l'organisation mondiale dispose de plusieurs outils dont des lois, déclarations et résolutions, pour contraindre les gouvernements à protéger les journalistes. «Certaines lois sont juridiquement contraignantes et toutes garantissent que les États membres s'acquittent de leur devoir de prévenir les crimes contre les journalistes, de mener l’enquête à leur sujet et de punir les auteurs», lit-on dans la lettre. Mais «nous avons besoin d'un engagement plus fort de l'Onu pour faire appliquer ces mécanismes».

 

La Fédération internationale des journalistes dit regretter de voir l'impunité «fleurir quand il n’y a pas de volonté politique de s'assurer que ces meurtres font l’objet d’enquêtes», dans des environnements dépourvus de «cadre juridique», avec des «juges (...) faibles ou corrompus», et où «l'incompétence, la négligence officielle et la corruption sont monnaie courante», s'insurge la Fij.

 

Mettant les Nations-Unies face à ses responsabilités, la Fij enfonce le clou en ces termes : «Lorsque les gouvernements sont dans le déni ou indifférents à ce qui est devenu un modèle régulier d'assassinats ciblés de journalistes, c’est à vous-même et aux Nations-Unies qu’il incombe de leur rappeler leurs responsabilités dans la protection des journalistes», dit-elle à l'endroit de Ban. Toutefois, elle s'est félicitée des mesures énoncées dans le Plan d'action des Nations-Unies sur la protection des journalistes et demande à être impliquée dans les efforts déployés par l'Unesco et d'autres agences du système onusien. A noter que la Fédération internationale des journalistes représente 600 000 journalistes appartenant à 178 syndicats dans le monde.

 

AMADOU NDIAYE

 

 

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