Publié le 12 Dec 2017 - 15:44
MAÏMOUNA GUEYE TALL (CONSEILLERE TECHNIQUE VIH REGION MEDICALE DE ZIGUINCHOR)

‘’Le sida n’est pas synonyme de mort’’

 

Les personnes vivant avec le Vih sont souvent victimes de stigmatisation et de préjugés. Ce qui fait dire à Maïmouna Guèye qu’il faut lever le rideau. C’était au cours d’une caravane dans la région de Ziguinchor, où la lutte contre cette maladie fait face à des particularités.

 

Eliminer la pandémie du sida à Ziguinchor n’est pas une mission facile. Car la région présente des particularités. C’est le fait, d’abord, d’être une zone touristique du Sud. C’est également une localité qui enregistre des activités culturelles très intenses qui peuvent être notées dans le département de Bignona et un peu dans celui d’Oussouye. Selon la conseillère  technique Vih de la région médicale de Ziguinchor, ces cérémonies drainent beaucoup de monde. C’est d’ailleurs, dit-elle, la raison pour laquelle ils déroulent des stratégies avancées, en collaboration avec les districts de la place.

‘’Nous identifions beaucoup de cas positifs qui ne sont pas faciles à mettre sous traitement.  Ces individus ne résident pas dans la zone. En dehors de cela, nous avons la transfrontalité avec la Gambie et la Guinée. Il existe des conseils nationaux de lutte contre le sida  dans ces pays. Une rencontre sur le partage des bonnes pratiques avait été organisée pour une meilleure lutte contre la maladie’’, a expliqué Maïmouna Guèye Tall. Avant de révéler qu’une formation de 36 prestataires sages-femmes et infirmiers chefs de poste est en cours pour l’accompagnement syndromique des Pvvih.  Elle estime qu’il faut également un changement de paradigme par rapport à la communication. ‘’Les populations ont besoin de comprendre qu’avec la charge virale, par exemple, une personne vivant avec le Vih peut avoir des rapports sexuels non protégés avec son époux sans risque de contamination. Sida n’est pas égal à débauche où synonyme de mort. Il y a un traitement et les populations ont besoin de comprendre’’, a-t-elle dit.

Par ailleurs, elle a soutenu que les personnes vivant avec le Vih, qui sont identifiées dans la région, sont au nombre de 3 590 pour les derniers  chiffres de janvier à septembre 2017. Pour la période d’octobre à novembre, Maïmouna Guèye Tall dit ne pas pouvoir encore se prononcer, parce que c’est par trimestre et ils reçoivent les données des gestionnaires 15 jours après le trimestre. Pour les Pvvih suivies, elles sont 3 190 avec 492 enrôlées, 130 perdues de vue et 67 décès. 

VIVIANE DIATTA

Section: