Publié le 2 Aug 2015 - 02:00
RECONSTITUTION D’ACTES D’ETAT-CIVIL

A Vélingara, 1 000 jugements de reconstitution ont été faits, à ce jour

 

Le tribunal départemental de Vélingara, avec l’aide du parquet de Kolda, est en train de reconstituer les registres détruits, lors du saccage de la mairie en 2010.  A ce jour, 1 000 jugements ont été reconstitués.

 

En 2010, l’Asc Kawral de Vélingara avait été disqualifiée par la commission juridique de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). En représailles à ce qu’ils considéraient comme une injustice et une discrimination envers l’équipe fanion de la région de Kolda, les jeunes de ladite localité avaient tout bonnement brûlé la mairie. Dans le sinistre, des actes d’état-civil et certains objets avaient été détruits. Depuis, les agents de la municipalité de Vélingara étaient obligés d’établir des actes d’état-civil sur du papier volant. Cette carence faisant le lit des trafics, de multiples faux documents administratifs sont depuis lors en circulation : des actes de naissance inconnus des registres ; la même personne détenant  plusieurs identités.

Devant ces périls, le Procureur Près le tribunal régional de Kolda, Yoro Moussa Diallo, en tournée dans la localité, a demandé au président du tribunal départemental de Vélingara de bloquer les dossiers. Ce qui a été fait. L’arrêt avait fait grincer des dents du côté des escrocs et de certaines populations qui ignoraient l’ampleur des dégâts sur les actes d’état-civil. Ainsi, le tribunal départemental a ordonné la reconstitution des registres dans lesquels les requérants pourront tirer copie de leur extrait de naissance. « Les actes d’état-civil de 1975 à 2010 sont en train d’être reconstitués », a précisé le Procureur Yoro Moussa Diallo, ajoutant que « les frais de 700 francs CFA, que les demandeurs devraient payer, ont été pris en charge par l’Etat ».

Pour cette reconstitution, les autorités judiciaires ont identifié les registres disparus et une publication en a été faite. Toutefois, l’opération de reconstitution a connu un coup d’arrêt car les 700 nouveaux registres mis à la disposition des autorités judiciaires du tribunal départemental de Vélingara sont épuisés. Pour satisfaire la demande des populations, la mairie de Vélingara doit acheter 4000 nouveaux registres. Ce qui permettra aux autorités judiciaires de continuer l’opération de reconstitution. 

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

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