Publié le 7 May 2016 - 12:19
REUNION DE SUIVI DES ACCORDS SIGNES AVEC L’ETAT

Les enseignants campent sur leur position  

 

La fin de la crise scolaire n’est pas pour demain. Même si les acteurs ont affiché leur optimisme suite à leur rencontre hier, au ministère de la Fonction publique, aucun acte concret n’a été posé par les deux parties.

Abdourahim Barry (Stagiaire) 

Le gouvernement et les syndicats d’enseignants continuent de jouer au chat et à la souris. La rencontre qui a réuni ce vendredi les syndicalistes et le ministre de la Fonction publique, de la rationalisation des effectifs et du renouveau du secteur public, Viviane Bampassy et celui de l’éducation nationale Serigne Mbaye Thiam n’a pas abouti à un résultat concret. A la sortie de cette rencontre sur le suivi des accords signés, les protagonistes n’ont fait qu’afficher leur optimisme quant à la suite des événements. Même si dans leur déclaration il y a des points de vue convergents, du côté des enseignants c’est le scepticisme qui domine. ‘’Nous avons noté une bonne disposition des enseignants à discuter. La rencontre s’est déroulée dans une bonne ambiance. Nous espérons qu’il y aura bientôt une issue heureuse, car ils ont pris bonne note et acte. Ils vont faire une évaluation de ce qui a été dit cet après-midi et ils vont prendre position’’, a déclaré la ministre de la Fonction publique. Selon elle, sur toutes les questions, il y a eu des avancées.

Des informations supplémentaires ont été apportées sur les efforts du gouvernement. Voilà pourquoi elle estime qu’il n’y a plus de raison pour que les enseignants restent dans la rue. ‘’Il faut que nos enfants reprennent les cours. A notre niveau, nous pensons qu’il n’y a pas de blocage car sur toutes les questions, il y a eu une prise en charge totale ou partielle. Donc il n’y a plus de raison que l’école soit en crise dans la mesure où le gouvernement est disposé à prendre en charge les préoccupations des syndicats‘’, a soutenu Viviane Bampassy.

Cet optimisme affiché côté gouvernement est plus nuancé chez les syndicalistes. Tout en reconnaissant la tenue de la rencontre dans une bonne ambiance comme l’a dit la ministre, l’autre coordonnateur du Grand cadre Abdou Faty n’a rien promis de concret. Selon lui, le temps de la négociation est terminé. Il faut passer à l’acte. ‘’Par rapport aux ministres du Budget et de la Fonction publique, nous leur avons demandé un échéancier clair, net et précis. Quelque part, ils nous ont apporté des éclairages. Mais d’autre part, on est resté sur notre faim’’, a-t-il déclaré face aux journalistes. A la question de savoir si, suite à cette rencontre, ils vont suspendre leur mot d’ordre de grève prévu le mardi prochain, il répond : ‘’On a fait des suggestions et nous prenons acte des éclairages du gouvernement. Nous allons partager cela avec tous nos camarades à la base et lundi, nous allons nous déterminer.’’  

Cette position du syndicaliste Faty, résume celle de tous les autres syndicats présents. ‘’Aujourd’hui, il y a une rupture de confiance. Les accords ne devaient même pas entraîner une perturbation de l’école. Il y a an jour pour jour que nous avons signé ces accords. Nous ne demandons rien. Sinon que le gouvernement respecte son engagement. C’est une dette qu’il nous doit’’, a dit pour sa part le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye qui a parlé au nom du Grand cadre version Mamadou Lamine Dianté. 

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