Publié le 24 Aug 2021 - 11:21
SAINT-LOUIS

Moins de tension que dans les autres régions

 

Saint-Louis est une région à forte vocation agricole. A côté de la culture irriguée dominante dans les départements de Dagana et de Podor, on y pratique également la culture pluviale, surtout dans le département de Saint-Louis. Pour la campagne agricole 2021-2022, la Direction régionale du développement rural (DRDR) a évalué les besoins en engrais de la région à plus de 23 000 tonnes, toutes formules confondues, dont une infime partie seulement est réservée au département de Saint-Louis.

 

Si les paysans de la vallée (Dagana-Podor) ont cultivé à temps, suivant le calendrier des saisons froides et chaudes, tel n’est pas le cas de ceux pratiquant la culture sous pluie, dans la région de Saint-Louis. En effet, l’hivernage 2021 s’est installé tardivement dans la région Nord et connait une pluviométrie déficitaire par rapport à la même période de l’année dernière, avec de faibles quantités variant suivant les postes de Podor, Dagana ou Saint-Louis.

Pourtant, les autorités en charge de l’agriculture avaient pris les devants, par la lettre circulaire n°00487/MAER/DA du 12 avril 2021 fixant la composition et les missions des commissions de supervision, de contrôle et de suivi des opérations de mise en place et de cession des intrants agricoles pour la campagne agricole 2021-2022. Les chiffres avancés par les services de la Direction régionale du développement rural (DRDR) en besoin d’engrais sont estimés à près de 23 200 t, dont la quasi-totalité est destinée à l’agriculture irriguée dans la vallée. D’ailleurs, pour la campagne de la saison sèche chaude (SSC) 2021 dans la vallée, les prévisions de mise en valeur portent sur une superficie estimée à 54 780 ha dont les 54 050 ha sont réservés à la riziculture, soit 98,7 % des périmètres emblavés. Pour la DRDR, les objectifs de mise en place sont de 23 199 t, toutes formules confondues. Il s’agit, entre autres, de l’urée dont 14 505 t ont été mises en place, soit un taux de réalisation de 82,1 %. Concernant cette formule, 10 149 t ont été cédées, soit un taux de 69,9 %.

Pour le Dap, 4 225 t ont été mises en place, soit 76,19 % des prévisions. Et 4 119 t cédées, soit un taux de cession de 97,4 %. Le département de Dagana a, lui, bénéficié d’un transfert de 350 t d’urée initialement prévues et placées au point de chute d’Aéré Lao. Le ministère de l’Agriculture a subventionné les intrants et l’engrais. Pour les différentes formules d’engrais, les subventions ont varié dans une fourchette de 42 % à 100 % (engrais organique liquide).

L’engrais subventionné entre 42 % et 100 % à la cession

Ainsi, les engrais les plus utilisés dans la région, l’urée et la Dap, ont vu leurs prix de cession connaitre respectivement 45,5 % et 57 % de subvention. D’après le directeur régional du Développement rural de Saint-Louis, la tonne d’urée, vendue à 330 000 F CFA/prix fournisseur, est supportée à hauteur de 150 000 F CFA par le gouvernement et le sac au détail est cédé au paysan à 9 000 F CFA.

Tandis que la Dap, dont l’unité est vendue à 10 000 F CFA, est subventionnée à hauteur de 265 000 F CFA sur le prix fournisseur de 465 000 F CFA. 

Ibrahima Bocard SENE (Saint-Louis)

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