Publié le 11 Jan 2014 - 06:02
SURCHAUFFE SUR L'AXE DAKAR-MOSCOU

Mankeur Ndiaye ferme et coopératif 

 

Suite à l’arraisonnement, depuis le 4 janvier dernier, du bateau russe «Oleg Naydonev», le chargé d'affaires du Sénégal à Moscou avait été convoqué ce jeudi par le vice-ministre russe des Affaires étrangères. La partie russe souhaitait avoir des «éléments d'appréciation et d'informations» sur ce qui s'est passé au large des côtes sénégalaises. C'est ce qu'a expliqué Mankeur Ndiaye, en marge de sa rencontre avec le chef de la diplomatie chinoise.

Toutefois, «cette opération ne peut nullement entacher la qualité des relations entre les deux pays’’, a indiqué M. Ndiaye. «Ce sont des situations qui arrivent. Tous les jours à travers le monde, des bateaux pirates sont arraisonnés sans que cela entache les relations entre les États en question’’. Et au fond, «la Russie a tout à fait le droit d’interroger le Sénégal sur ce qui se passe et nous avons l’obligation de donner des éléments».

Avant même l’interpellation de l’ambassadeur du Sénégal à Moscou par les autorités russes, M. Ndiaye affirme avoir été le premier à recevoir l’ambassadeur de la Russie au Sénégal. ‘’Je l’ai reçu avant-hier (mercredi, Ndlr), en présence du ministre de la Pêche et des Affaires maritimes (…) pour échanger sur la situation parce que la Russie souhaitait avoir un certain nombre d’informations sur la légalité de l’opération qui a été menée», a-t-il expliqué aux journalistes.

«Avec le ministre Aidar, nous avons donné tous les éléments d’informations sur la base de prises de vue, de cartes et nous avons donné toute la documentation à notre disposition sur l’action qui a été menée en mer et qui vise justement à protéger nos ressources halieutiques.»

Al afin, le chef de la diplomatie sénégalaise s'est voulu ferme. «Nous ne pouvons pas accepter, malgré nos moyens limités, que nos ressources halieutiques continuent à être pillées par des bateaux pirates», a-t-il lâché. «Nous avons une réglementation qu’il faudra appliquer et nous l’appliquerons. Si un bateau est arrêté, il y a une amende. Le propriétaire du bateau a négocié l’amende proposée par la partie sénégalaise. Il n’est pas question de faire plier le Sénégal.»

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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