Contrairement à l'opinion du président de la Commission centrale des arbitres (CCA) du Sénégal Amadou François Guèye, la radiation à vie de l'arbitre ghanéen Joseph Odartei Lamptey par la FIFA n'est pas seulement liée à son langage corporel et aux erreurs manifestes commises lors de la défaite du Sénégal en Afrique du sud en novembre dernier.

De sources sûres, EnQuête a appris que le parti pris de l'arbitre ayant conduit à la défaite du Sénégal, lors du match du 12 novembre 2016 qualificatif pour la FIFA World Cup de Russie 2018, est lié à des paris illégaux qui ont été découverts par les enquêteurs de la FIFA, suite au recours déposé par la Fédération sénégalaise de football (FSF).

Selon notre source, des sommes anormalement grosses ont circulé loin des yeux indiscrets, entre des mains de personnes qui ont bien eu des contacts avec l'arbitre ghanéen Joseph Odartei Lamptey. Sans l’ombre d’une hésitation, notre interlocuteur parle d'un cas de corruption que la FIFA tente d'élucider avant d'informer que l'organe du football mondial tient le bon bout dans cette histoire.

Renseignements pris, la sanction de la FIFA après qu'elle a estimé que le match a été illégalement influencé, selon les informations en sa possession, tombe sous le coup de l'article 69 par. 1 de son règlement selon lequel : ‘’Quiconque conspire pour influencer le résultat d'un match d'une manière contraire à l'éthique sportive sera sanctionné par une suspension de match ou d'une interdiction à participer à toute activité liée au football ainsi qu'à une amende d'au moins 15 000 francs suisses.

Dans les cas graves, une interdiction à vie de prendre part à toute activité liée au football sera imposée.’’ La radiation à vie de Lamptey signifie donc qu'il s'agit bien d'un "cas grave", bien qu'elle soulève plus de questions que de réponses en ce qui concerne le comment, pourquoi et pour qui le match a été manipulé.

En attendant d'avoir des réponses, la phrase suivante écrite dans le communiqué de la FIFA ce lundi, présage des suites de cette affaire avec des rebondissements à n'en pas douter. "D'autres informations concernant le match en question, Afrique du Sud contre le Sénégal, seront fournies une fois que la décision deviendra définitive et contraignante." Il est donc évident que la FIFA va prendre des mesures supplémentaires même si on ne peut pour l'instant dire lesquelles.

 En 2005, un match de qualification entre l'Ouzbékistan et le Bahreïn avait été repris après une erreur flagrante de la part de l'arbitre  du match. On peut se demander logiquement s'il y a des raisons de croire que la SAFA et les Bafanas Bafanas peuvent avoir des soucis à se faire avec la possibilité d'une sanction similaire.

Il revient donc aux responsables de la Fédération sénégalaise de football de bien suivre ce dossier et de ne pas lâcher le morceau.