Publié le 10 Oct 2015 - 03:23
VALORISATION DES PEAUX ET CUIRS

Touba attend sa zone industrielle artisanale 

 

La ville sainte de Touba va prochainement étrenner sa Zone Industrielle et Artisanale (ZIAR) dédiée à la valorisation des peaux et cuirs. Les premiers jalons de ce projet ont été posés hier, à Touba, par Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.

 

« La Zone Industrielle et Artisanale (ZIAR) est un projet pilote qui a pour ambition de contribuer, non seulement à la mise en œuvre des orientations du PSE, mais de réduire le déficit de la balance commerciale de l’Etat, en contribuant à l’augmentation de la production nationale », a déclaré hier le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, au moment de présenter ce projet aux différents acteurs, de partager la démarche méthodologique et de recueillir les avis et observations des différents acteurs. Le ministre a aussi fait état d’un projet intégrateur qui regroupe plusieurs pôles, tels que Dahra, Ngaye Mékhé, Linguère, Louga, Diourbel et bien sûr Touba. Il entre dans le cadre du programme d’impulsion et d’appui aux projets de développement territorial.

La finalité du projet, si l’on en croit Abdoulaye Diouf Sarr, sera de tout faire pour passer d’un territoire de peaux à un territoire de cuirs. « C’est possible, car Touba est un grand centre de production de peaux, au regard du nombre important d’animaux qui y sont abattus, à l’occasion des différents évènements religieux, notamment, pendant le grand Magal ». En plus de cet atout majeur, selon le ministre, la ville sainte dispose d’autres atouts non moins importants. A savoir, d’abord son dynamisme économique et démographique, ensuite, sa position géographique favorable par rapport à Ngaye Mékhé, centre d’expertise artisanale avéré, à la zone sylvo-pastorale, avec Dahra comme principal centre de regroupement du bétail, enfin à l’existence d’un abattoir moderne. « Tous ces atouts ont présidé au choix de Touba pour démarrer ce vaste programme d’appui aux projets de territoire », a renseigné le ministre, qui a ajouté que le projet, dont l’atelier de lancement de l’étude de faisabilité a eu lieu hier à Touba, fera l’objet d’une généralisation.

Abdoulaye Diouf Sarr raille les projets mort-nés du régime libéral

Les retombées du projet devraient être énormes. En plus des milliers d’emplois qu’il va générer, le projet va favoriser également la création de richesse, la fixation des populations sur place pour lutter contre l’exode rural et l’émigration clandestines. D’ailleurs, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr assure que le projet va se pérenniser. Il en a profité pour dénoncer les projets mort-nés du précédent régime. Le ministre a cité la Zone industrielle de Touba dont la pose de la première pierre a été pompeuse à l’époque ; l’usine frigorifique de Touba ; le Centre d’Enfouissement Technique de Touba, entre autres. « Les projets de Macky Sall ne connaitront pas le même sort. Les méthodes ne sont pas les mêmes. Il n’y aura pas de projet-dossier avec Macky Sall. Car, depuis la prise en charge de la gestion de ce pays par Macky Sall, tous les projets initiés pour Touba, ont été tous correctement réalisés. Et ce projet ZIAR ne fera pas l’exception », a assuré Abdoulaye Diouf Sarr.

Le Khalife s'est fait représenter par son fils Serigne Cheikh Bara Maty Lèye. La commune a déjà octroyé à l'Agence Nationale de l'Aménagement du Territoire (ANAT) un terrain, à Keur Kab, censé accueillir le projet.

Abdou Fatah Gaye (touba)

 

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