Publié le 10 Apr 2016 - 21:47
VIOLENCES AU CONGO-BRAZZAVILLE

Marcel Guitoukoulou propose une mediation

 

Au Congo-Brazzaville, près d'une semaine après le début des violences qui avaient fait 17 morts dans la capitale, c'est la province du Pool qui focalise toutes les attentions. Difficile de savoir si les opérations se poursuivent dans cette région du sud-ouest, après près d'une semaine de bombardements par l'armée congolaise. Jusqu'à présent, plusieurs localités ont été visées et notamment les installations du Pasteur Ntumi, accusé par les autorités d'être derrière les violences de Brazzaville. Marcel Guitoukoulou, actuel opposant, propose de jouer un rôle de médiateur.

 

Les derniers troubles rappellent aux Congolais le souvenir de la guerre civile qui s'est terminée en 2002. A l'époque déjà, l'opposant Marcel Guitoukoulou, président du Congrès du peuple, avait participé aux efforts de médiation nationale entre Denis Sassou-Nguesso, Pascal Lissouba, le premier ministre Bernard Kolelas et le Pasteur Ntumi. Joint par RFI, aujourd’hui il propose à nouveau ses services.

« Les agissements politiques des uns et des autres vont finir par implanter une instabilité politique permanente dans le pays. Ce n’est pas parce que, aujourd’hui, le président Sassou-Nguesso se dit vainqueur qu’il doit y avoir un discours triomphateur de son côté. Ce n’est pas parce que nous, l’opposition, avons perdu les élections qu’on doit être va-t-en-guerre. Il va falloir qu’il y ait un juste milieu », a déclaré Marcel Guitoukoulou qui explique ainsi son offre de médiation.

« C’est pour cela que je fais l’offre de cette médiation nationale et que j’appelle la communauté internationale à accompagner cette offre. Elle va mobiliser toutes les énergies du pays, la société civile et y compris les dignitaires religieux pour essayer de faire entendre raison », a-t-il précisé avant d’appeler la communauté internationale à demander un cessez-le-feu dans le Pool.

« Je demande immédiatement à la communauté internationale, comme je l’ai fait depuis quelques temps, de s’impliquer, non pas dans les déclarations ou par des communiqués, mais par des actes concrets en demandant déjà un cessez-le-feu dans le Pool. Les populations du Pool n’ont rien demandé. Des populations qui sont en train de perdre la vie dans la région, ce ne sont pas elles qui sont à l’origine de ça. Ce sont les politiques », a encore ajouté Marcel Guitoukoulou, le président du Congrès du peuple.

RFI

 

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