Publié le 5 Sep 2018 - 23:49
MBOUR

Une décision du maire secoue l’Odcav 

 

Quelques jours après le démarrage des ‘’navétanes’’ (championnat populaire) à Mbour, un acte sorti par le maire de la ville secoue l'Odcav qui ne compte pas respecter la décision de la municipalité.

 

Les responsables de l'Organisme départemental de coordination des activités de vacances (Odcav) de Mbour sont dans tous leurs états. La raison,  c’est la décision du maire, Fallou Sylla, ‘’de mettre le stade Caroline Faye, qui est sous sa tutelle, à la disposition des deux entités à savoir l'Odcav et l'Odcav dit du renouveau à compter de cette date. La note leur a été envoyée mardi matin. Ainsi, quatre jours seront réservés à l'Odcav et deux à l'Odcav dit renouveau.

Le président de l'Odcav, Pape Amar Mbodji, ne compte pas se conformer à cet acte qu'il juge ‘’fantôme’’. ‘’C'est un acte sans destinataire principal, sans objet, avec des ampliations destinées à différentes autorités de cette ville sur la situation des ‘navétanes’ à Mbour. ‘’Nous avons été surpris de recevoir un tel acte sans visage, parce que sans objet. On ne peut classifier, sur le plan administratif, l'acte que le maire nous a donné’’, soutient-il.

En effet, depuis le 8 août dernier, l'Odcav avait démarré ses activités sur décision du préfet. ‘’Ce dernier avait soutenu que c'est la réunion finale qui a accordé largement à l'Odcav l'utilisation du stade Caroline Faye’’, dit Pape Amar Mbodji. Il  compte ne s'en limiter qu'à la décision prise par le préfet, qui prime sur une décision émanant du maire. L'édile, après avoir sorti un tel acte, a pris l’avion. Un acte du premier magistrat de la ville jugé ‘’irresponsable’’, ‘’qui ne se soucie pas de la cohésion sociale du département’’.

‘’Si maintenant, pour des calculs électoralistes ou politiques, on prend une décision qui vient perturber la quiétude et la paix sociale dans cette ville, je pense que le maire en prendra toutes les conséquences. Nous avons soumis un calendrier à l'autorité. Nous allons le dérouler comme si de rien n'était. Nul citoyen n'a le droit de se conformer à un acte qui viole la légalité républicaine prise par la haute autorité de notre ville’’, estime M. Mbodji. Ainsi, précise-il, on ne peut pas prendre une décision pareille sans pour autant associer les personnes chargées de l'exécution, principalement le commissaire central, le chef de service départemental de sport et le directeur par intérim du stade.

KHADY NDOYE (MBOUR)

 

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