Publié le 4 Feb 2019 - 19:36
FOOT - LIGUE 1

Lyon croque le PSG !

 

Coup de tonnerre sur la Ligue 1 : Lyon s'impose à domicile face au PSG, enfin vaincu en championnat. Depay, Dembélé et Lopes ont été énormes, socles d'un succès qui, finalement, ne pouvait venir que du Rhône.
 
 
En repartant du Groupama Stadium ce soir, il est probable qu’Ole Gunnar Solskjaer affiche un sourire béat. Sur son petit carnet de notes, des gribouillages dans tous les sens : Paris ne supporte pas le pressing haut, Paris a perdu sa suprématie au coeur du jeu en même temps que Verratti et, note pour plus tard, Paris peut même perdre après avoir ouvert le score, ce qui n’était plus arrivé depuis quatre ans. Emmerder le PSG, il faut le dire, est en passe de devenir une spécialité lyonnaise, comme l’andouillette ou le saucisson brioché. Le faire tomber, un sport local. Dimanche, l’OL s’est de nouveau imposé à domicile après une vraie démonstration de force.
 
Pressing et taillage de veste
 
Il y a des matchs qui pourraient se passer d’échauffement, les échanges de communiqués respectifs entre les deux camps ayant cette semaine déjà bien fait grimper les mercures de ce Lyon-PSG. La preuve par les faits : au bout d’une minute trente, Mbappé avait déjà manqué d’ouvrir le score, et Thiago Silva pris le genou d’Houssem Aouar dans la binette. «  Un match de niveau Ligue des Champions » , disait-on. Bien. Un match, surtout, que Paris avait perdu deux fois lors des trois dernières saison à l’extérieur, sur des actions qui tenaient déjà à l’époque de la C1, ou du moins de ce football dans lequel on enfile des coup-francs directs et des frappes en lucarnes aussi facilement que des chaussettes taille 48. 
 
Et puis la Champions, c’est aussi l’hélico-bite. Ou celui, du moins, opéré par Di María après son ouverture du score sur un ballon récupéré au milieu par Draxler, symptomatique d’une première mi-temps exclusivement jouée dans les deux surfaces (1-0, 7e). Lyon presse très haut, laissant autant d'espaces dans son dos que de pression sur la défense parisienne, forcée d'allonger le jeu, et domine outrageusement. Seul un Aréola dantesque -ou presque, comme toujours- permet au PSG de survivre devant Traoré (18e, 24e), Dembélé (19e), Depay (24e), et Fékir (20e, 30e), avant que le buteur lyonnais ne réduise logiquement la mise (1-1, 33e). Ça court, ça transpire, ça hurle, et bordel, que ça joue bien… Complètement bouffé dans l’entrejeu et sur les ailes, Paris bute sur un Denayer qui traînait sur sa ligne juste avant la mi-temps. Et vous savez quoi ? Tant mieux, ça aurait été immérité.
 
Rebelote
 
Paris n’a pas de milieu de terrain. Partant de ce constat, comment être étonné de voir Dembélé - énorme ce soir -, partir sans contestation vers Thiago Silva, et sortir de cette entrevue avec un pénalty dans l’attaché-case ? Et alors que Fékir transforme (2-1, 49e), le PSG entame sa mue. Celle d’une équipe qui prend - un peu - son temps, donnant enfin du boulot à un Lopes bondissant (50e, 52e), et un peu de corps à une rencontre qui manquait jusque-là foutrement de stabilité.
 
Conséquence, Alves passe à un pied de Mendy de l’égalisation, Cavani balance sa tête sur Lopes, et Lyon plie le dos sous les vagues adverses.
 
C'est finalement une histoire de suprématie, de fierté, les seize points d'écarts au coup d'envoi ayant disparus depuis fort longtemps. Tuchel n'avait jamais connu la défaite en championnat, et ce ne sont ni les entrées de Paredes, ni les frappes en angle fermé de Mbappé qui pourront l'en empêcher : Lyon a de la poigne. Dembélé aurait même pu alourdir la marque avec un poil plus d'adresse devant Aréola (85e) et Fékir récolter un rouge pour son tacle sur le nouvelle recrue parisienne, Aulas a remporté son foutu duel de langues. Il y a deux ans, l'OL avait mis fin à la série de 27 matchs d'invincibilité de Paris en Ligue 1 : rebelote, comme on dit.
 
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