Les initiateurs du programme ‘’Premier Skills’’, Britsh Council et Premier League anglaise, ont tenu, ce samedi, un point de presse au complexe sportif Dakar-Sacré Cœur. Ce projet, qui en est à sa 4^e édition, permet de former des ‘’entraîneurs éducateurs de football’’ qui interviennent dans leur communauté de base.

Le football ne permet pas seulement de maintenir sa forme physique. Il peut aussi servir de vecteur éducatif. C’est dans cette lancée que le programme Premier Skills a été initié par le British Council et la Premier League anglaise. Il s’agit de former des ‘’entraîneurs-éducateurs de football’’, ‘’responsables’’ capables de prendre le relais de l’enseignant, des parents sur un terrain de football. ‘’On espère qu’à la fin de leur formation, ces entraîneurs s’en serviront pour développer leurs communautés. C’est au-delà de l’aspect football’’, a déclaré le représentant de Stoke City (Angleterre), Warren Leat.

Pour la dernière journée de la formation, ce samedi, les instigateurs de ce projet, qui en est à sa 4^e édition, ont fait une évaluation. ‘’Cette année, les coachs éducateurs, qui ont été formés depuis 2009, sont capables d’aller former d’autres collègues. C’est une chaîne. Sur cette phase 4, Ceux-là sont au nombre de 10 et vont former d’autres coachs sénégalais’’, a fait savoir l’ancien international sénégalais, par ailleurs membre de l’encadrement de la petite catégorie de Stoke City (Angleterre), Salif Diao. Selon lui, ‘’c’est pour éviter le déplacement tout le temps de coachs venant d’Europe’’.

‘’Forger le caractère des enfants’’

Il appartiendra aux coachs entraîneurs formés depuis 2009 de prendre la relève des coachs étrangers dont Warren Leat de Stoke City. ‘’Mon rôle cette fois-ci, a précisé M. Leat, est de voir comment les coachs déjà formés vont former les débutants. Je suis là pour évaluer leur travail d’assimilation et de transmission de leurs connaissances’’. A propos des coachs ayant bénéficié de la formation depuis 2009, Warren estime qu’’’il y a une grande différence, non pas seulement en tant que coach mais aussi au plan personnel.’’

Pour les coachs déjà formés, ‘’les enfants doivent être bien éduqués pour une meilleure insertion dans la société’’. ‘’Notre rôle est de nous rapprocher des communautés’’, a souligné un des coachs entraîneurs, Marius Koulaty Sagna. ‘’Il y a des enfants issus de couches très défavorisées qui ne peuvent pas bénéficier de ce genre d’encadrement. Il s’agit de les former et forger leur caractère, sans discrimination’’. 

LOUIS GEORGES DIATTA