Libasse Faye, satisfait des résultats de l’Union sportive de Ouakam, en phase de poules, estime que ses joueurs peuvent aller encore plus loin dans le championnat national de basket. Le technicien se prononce aussi sur le premier trophée remporté par son club, samedi dernier, la régularité de ses joueurs en finale de Coupe Saint-Michel, les objectifs de l’équipe ouakamoise cette saison… Entretien.

Votre équipe, l’Uso, a remporté, samedi dernier, sa deuxième Coupe Saint-Michel. Comment avez-vécu ce sacre ?

C’est une joie que je partage avec la population ouakamoise. Nous avons vécu cette victoire avec beaucoup de satisfactions, en ayant le sentiment d’une mission accomplie. Ce résultat est aussi synonyme de rachat, pour nous. Notre équipe a pris sa revanche sur l’As Douanes qui l’avait battue en finale, la saison précédente. Nous avons battu l’équipe douanière, cette saison, en championnat. Donc, la victoire en finale de Coupe Saint-Michel est un bonheur pour les joueurs, l’encadrement technique et les supporters.  

La finale a été difficile pour vos joueurs. Ils se sont ressaisis dans les deux derniers quarts temps, après avoir perdu les 20 premières minutes. Qu’est-ce qui a été déterminant ?

Tout le monde a constaté que l’Uso a fait un très mauvais début de match, sur le plan offensif. Mes joueurs ont réagi tardivement en attaque. Ils n’arrivaient pas à scorer, faute d’adresse. Ils ont insisté sur les tirs primés, mais ça n’a pas marché. C’est par la suite que j’ai changé de système de jeu. Cela a permis à mon équipe de revenir au score à la mi-temps. Nous sommes repartis à la pause quasiment à égalité avec un point de retard (20-21). On a été constant en défense dans les deux premiers quarts temps. C’est ce qui nous a permis de contenir la Douane à 21 points pendant des minutes. Si on ne le faisait pas, elle allait nous larguer.

En seconde période, mes joueurs ont gardé leur réussite. Cela leur a permis prendre petit à petit un écart qu’ils ont su garder jusqu’à la fin de la rencontre.

L’Uso a disputé la finale de Coupe Saint-Michel, lors de quatre saisons successives 2016, 2017, 2018 et 2019. Qu’est-ce qui explique cette régularité ?

Notre régularité s’explique par la constance dans le travail. Nous avons consenti d’énormes efforts où chacun à jouer son rôle. C’est un travail d’équipe. Les dirigeants ont essayé tant soit peu de mettre l’équipe dans des meilleures conditions nous permettant de garder notre ossature. Nous avons également motivé les joueurs. C’est un travail global où joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporters ont apporté leurs contributions pour que l’équipe puisse avoir cette constance depuis quatre années.  

Le club ouakamois réalise de bons résultats au plan régional, mais peine à s’imposer dans les compétitions nationales : Coupe du Sénégal et championnat, quand même.  

C’est vrai que nous n’avons pas remporté le championnat, mais nous sommes réguliers dans cette compétition. Depuis notre montée en 1re division, nous n’avons jamais raté les play-offs. Ça fait 11 ans maintenant. C’est une performance à louer. Nous faisons des résultats satisfaisants, malgré les problèmes financiers auxquels nous nous sommes confrontés. Mais les dirigeants ont pu mettre un peu plus de moyens pour nous permettre de garder notre ossature. Le basket actuel est maintenant lié aux moyens. Vous ne pouvez pas aller loin, si vous n’avez pas de gros moyens. Mais il vous faut le minimum pour satisfaire les besoins primaires des joueurs.

Je dis tout simplement que nous sommes en train de faire des efforts au plan national, même si l’équipe n’a pas encore gagné de trophée. En ce qui concerne le championnat, on n’a jamais disputé une demi-finale des play-offs, mais on s’est toujours qualifié au deuxième tour. L’équipe a été toujours dans le top 8. Nous avons eu également à jouer deux demi-finales et une finale de Coupe du Sénégal. J’avoue qu’il nous reste beaucoup de choses à faire dans le championnat. Cette compétition est le baromètre du basket sénégalais et nous devons aller encore plus loin. Notre objectif, c’est de terminer  parmi les quatre premières équipes, c’est-à-dire jouer les demi-finales des play-offs. 

Le tournoi des play-offs démarre d’ailleurs ce mercredi. Comment l’Uso prépare cette deuxième phase du championnat ?

Nous préparons les play-offs sereinement, c’est-à-dire dans la continuité de ce que nous avons fait en phase de poules. Après évaluation, nous nous sommes rendu compte que ce que nous avons déjà fait est positif. Les résultats de la phase de poules vont en droite ligne de nos attentes. Je pense que si nous continuons à travailler dans ce sens, nous allons atteindre notre objectif, c’est-à-dire nous qualifier en demi-finales des play-offs. Nous allons travailler dans la continuité. Ce qui reste maintenant, c’est de consolider les acquis de la phase de poules. L’encadrement technique va améliorer les résultats dans les play-offs.

Quel bilan tirez-vous de la prestation de vos joueurs, à l’issue de la phase des poules ?

Je suis vraiment satisfait, compte tenu des résultats que nous avons réalisés. Nous avons perdu trois de nos quatorze rencontres. Ces performances nous ont valu une qualification en play-offs. Nous figurons donc sur la liste des huit équipes devant disputer le titre de champion du Sénégal. L’équipe est classée troisième. Elle est à un point du leader, Dakar université club. Donc, c’est un parcours honorable, mais nous n’allons pas nous endormir pour dire que l’objectif est atteint.  Le tournoi des play-offs est une autre paire de manches, parce qu’il regroupe les 8 meilleures équipes masculines de National 1. C’est un autre niveau où tous les matches seront des finales. Donc, nous aurons des matches très disputés. Il faut faire une bonne entame en engrangeant le maximum de points dans les trois premiers matches pour assoir notre domination. 

OUMAR BAYO BA