Publié le 5 Jan 2015 - 21:24
COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES RECIPROQUES

L’agent de sécurité, sa femme et leur voisine se retrouvent en prison

 

Dès que le trio formé par Daouda Diouf, sa femme Awa Diagne et leur voisine Diary Ba s’est présenté à la barre, l’assistance a su qu’ils étaient attraits pour coups et blessures volontaires qu’ils se sont infligés. Avec leurs foulards bien ajustés pour masquer leurs blessures et leurs visages à moitié bandés, ils n’avaient pas fière allure.

Il ressort de leur procès qu’ils se sont étripés pour une banale histoire entre femmes qui a mal tourné. Awa Diagne voulait se rendre aux toilettes pour nettoyer son bébé. Elle a été contrainte de rebrousser chemin par sa voisine Diary Ba qui a refusé de la laisser passer, sous le prétexte qu'elle devait elle aussi se servir des toilettes. Ensuite, les esprits se sont échauffés et les deux dames se sont bagarrées. Dans la mêlée, Diary a mordu Awa Diagne qui, pour se sauver des griffes de la Guinéenne, l'a également mordue.

Voyant cela, son mari est venu à la rescousse. Mais c'était sans compter avec la colère de Diary qui a pris une pierre pour s'en prendre à l’agent de sécurité. Au finish, Diary Ba, Daouda Diouf et Awa Diagne se sont rendus à l'hôpital où des certificats médicaux respectifs de 60, 20 et 15 jours leur ont été délivrés. Ce qui n’a pas empêché qu’ils soient tous les trois déférés au parquet.

Premier à prendre la parole devant le juge, l’agent de sécurité Daouda Diouf a expliqué au juge n’être intervenu que pour calmer sa femme, alors que leur voisine était en train de le rouer de coups. L’intéressée a démenti en ces termes : «Ce n’est même pas sa femme qui m’a mordu, mais lui», a martelé Diary Ba. Mais Awa Diagne a confié au juge que c’est sa voisine qui a été à l’origine de toute cette dispute.

Toutes ces accusations ont fini par provoquer la colère du juge. «Vous devriez vous mettre devant un miroir pour voir ce à quoi vous ressemblez », leur a-t-il lancé sur le ton de l’exaspération. Ensuite, se tournant vers le mari d’Awa Diagne, il a assené : «En tant qu’agent de sécurité, vous auriez pu éviter tout ceci». Les trois prévenus, têtes baissées, ont malgré tout demandé la clémence du président.

Pour le procureur, c’est une simple querelle qui a mal tourné. Il a demandé au juge de condamner les prévenues Diary Ba et Awa Diagne à deux et quatre mois de prison ferme. Concernant l’agent de sécurité, le parquetier a laissé entendre qu’il n’y a aucun élément pour lui imputer les faits qui lui sont reprochés. Il a demandé au juge de le relaxer. Délibéré 7 janvier.

NDEYE AWA BEYE

 

Section: