Publié le 14 Oct 2014 - 09:48
DOCTEUR ALOYSE WALY DIOUF SUR LA DEMANDE DES USA D’OUVRIR LES FRONTIERES

‘’Chaque pays appréciera en fonction de la menace de la nécessité ou non d’ouvrir sa frontière’’

 

Face à la demande des Etats-Unis d’ouvrir toutes les frontières pour apporter une réponse au virus Ebola, le docteur Aloyse Waly Diouf a soutenu que les Etats sont souverains.

 

L’ouverture des frontières n’est pas à l’ordre du jour pour les autorités sénégalaises. Avec la menace de propagation du virus Ebola, beaucoup de pays africains ont fermé leurs frontières. Mais pour les Etats-Unis, celles-ci doivent être ouvertes afin d’apporter une réponse à cette épidémie, mais aussi pour faciliter l’aide humanitaire.

Pour le directeur du Service national de l'éducation et de l'information pour la santé (Sneips), Docteur Aloyse Waly Diouf, ce n’est pas la première fois qu’on revient sur cette recommandation d’ouverture des frontières. ‘’L’Organisation mondiale de la santé l’a préconisée, ensuite l’Union africaine. Mais je pense que les pays sont souverains. Chaque pays appréciera en fonction de la menace, de la nécessité ou non d’ouvrir sa frontière’’, a-t-il soutenu.

Selon lui, le Sénégal a été le premier pays à fermer sa frontière, pendant un moment au mois d’avril, pour  ensuite la rouvrir avant de  la fermer à nouveau. ‘’Ce qui est important à dire, c’est que le Sénégal joue un rôle dans l’appui de l’acheminement de l’aide aux pays atteints. Parce que le corridor humanitaire, c’est une possibilité pour les organismes internationaux, les partenaires au développement, les pays aussi qui le souhaitent comme les Etats-Unis de pouvoir faire passer toute l’aide qu’ils veulent apporter aux pays atteints. Nous travaillons de concert avec toutes les autorités requises pour la bonne marche de ce corridor. Donc le Sénégal a fait preuve d’ouverture, de solidarité en acceptant de porter ce corridor et c’est à saluer’’, a dit Dr Diouf.

Par ailleurs, il a assuré que ce corridor ne constitue pas une menace pour le Sénégal. Parce que, explique-t-il, ‘’Il y a un dispositif qui permet au personnel soignant de pouvoir être examiné de la manière la plus convenable possible, et d’examiner l’ensemble des techniciens et spécialistes qui utiliseront ce corridor.

Le transport de vivres ne constitue pas une menace pour le pays. N’oublions pas que la contamination se fait par les liquides. La population doit être rassurée, puisque le corridor, c’est quelque chose de très surveillée et les autorités du pays ont tellement pris cela au sérieux que le coordinateur se trouve au niveau même de la présidence de la République’’, assure-t-il.

VIVIANE DIATTA

 
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