Publié le 19 Jul 2013 - 15:44
EN PRIVÉ AVEC NDÈYE MARIE DIAW, MISS HUMANITAIRE 2013

 ''Je suis déçue, mais je continue...''

 

Étudiante en troisième année à l'Université Dakar-Bourguiba (privée) dans la spécialité Banque et assurance, Ndèye Marie Diaw est partagée entre les études et le mannequinat. Depuis un an, la native de Kaolack cumule ses deux activités avec son statut de Miss humanitaire dont elle porte la couronne. Déçue par un lot de promesses et d'engagements jamais respectés par les organisateurs du concours qui l'a consacrée, elle entend tout de même continuer à servir dans l’humanitaire avec sa propre initiative.

 

Après avoir passé une année à porter la couronne de Miss humanitaire, quel bilan faites-vous ?

C'est vrai que je suis miss humanitaire depuis le 7 juillet 2012, mais il faut avouer qu'il manque tout le sérieux nécessaire pour permettre à une miss de remplir la mission qui est la sienne après son élection. C'est juste pour dire que les gens ont du mal à joindre l'acte à la parole après.

 

Pourquoi ?

En ce qui concerne les promesses, il y en a eu beaucoup qui ont été faites. Il y avait des promesses de voyage. L'initiatrice du concours avait promis une somme d'un million de francs Cfa à l'élue. Je n'ai toujours rien empoché. Je n'ai perçu aucun sou un an après. C'est pareil pour les trois voyages prévus en France, en Espagne et aux USA pour poursuivre mes études. C'est une bourse d'études offerte par l'Institut de Commerce de Nancy (ICN). Toutes les promesses faites à l'occasion de cette élection de miss humanitaire en 2012 n'ont pas été tenues.

 

Cette couronne de Miss humanitaire ne vous a donc pas servi à grand-chose ?

Non, pas du tout. Et cela ne m'empêche pas d'être plus que jamais motivée pour faire de l'humanitaire un sacerdoce. Parce que je reste convaincue que j'ai le cœur pour m'investir dans de grands projets humanitaires. Il ne faut pas se nourrir de promesses pour s'engager dans l'humanitaire.

 

Qu'est-ce que vous comptez faire dans l'humanitaire après les faux espoirs de miss qui se sont envolés ?

Déjà, j'ai un programme très chargé avec de grands projets pour l’humanitaire. Je viens de lancer, le 6 juillet dernier, une campagne de collette pour la pouponnière de Tambacounda avec la Eudeukeur de Géraldine Bidia.

 

Êtes-vous assez bien structurée pour mener à bien votre mission humanitaire ?

Aujourd'hui, je travaille avec une équipe dont un coordonnateur, un chargé de communication, un trésorier, etc. Et nous sommes en permanence sur le terrain pour trouver les voies et moyens qui nous permettront de mener à bien cette mission humanitaire. Par ailleurs, nous sommes en train de confectionner des plaquettes pour des explications plus explicites sur le bien-fondé de notre action. Nous allons bientôt procéder à une distribution de lettres à des mécènes et d'autres personnes susceptibles de nous accompagner. Nous souhaiterions avoir une grande couverture médiatique aussi. Nous avons un siège social, et un compte a été ouvert pour recevoir les différents dons. Et puisque j'ai l'habitude d'entreprendre mes projets avec la conviction de réussir, il n'y a aucun doute que nous relèverons ce défi humanitaire. Je suis optimiste sur le fond et positive dans la forme. Il y a déjà des bonnes volontés qui se sont manifestées depuis le lancement de cette campagne. Il y a eu la grande styliste Mme Sadiya Guèye, Messieurs Mike Sylla, styliste sénégalais établi en France, et Paco Jackson Thiam qu'on ne présente plus. Il y a aussi Thierno Youm, l'ancien international de football et d'autres personnes qui ont réagi toute de suite après mon passage à la télévision.

 

Que comptez-vous faire après la pouponnière de Tambacounda ?

A partir du moment où il n'y a pas de limites dans l'humanitaire, je ne compte jamais m'arrêter pour voler au secours des nécessiteux. Je m'investirai pour d'autres causes humanitaires. Mais ce qui est important en ce moment, c'est de réussir cette première initiative avec comme bouquet final une grande caravane pour la remise des dons, en nature comme en espèces récoltées, à la pouponnière de Tambacounda.

 

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