Le tirage au sort du Mondial 2014 a donné son verdict : le Brésil, hôte de la compétition, affrontera la Croatie, le Mexique et le Cameroun. Le groupe D (Uruguay, Angleterre, Italie, Costa Rica) et le groupe G (Allemagne, Portugal, Ghana, États-Unis) sont les plus relevés.

La cérémonie du tirage au sort du Mondial 2014, terminée à Costa do Sauipe, a offert au Brésil, le pays organisateur, un dénouement plutôt clément. La Seleçao affrontera en effet la Croatie en ouverture (12 juin à 20h), puis le Mexique et le Cameroun (Groupe A). Si la première phase s'annonce donc à la portée des hôtes de la compétition, les choses se compliqueront dès le stade des 8e de finale puisque le Brésil pourrait y retrouver l'Espagne ou les Pays-Bas (Groupe B).

Italie, Angleterre et Uruguay dans le même groupe

Le groupe le plus relevé est celui de l'Uruguay, qui retrouvera l'Italie, l'Angleterre et le Costa Rica (Groupe D). La sélection italienne, reversée dans le chapeau 2 en début de tirage, retrouvera donc deux cadors dès la phase de groupes. Le sort réservé à l'Allemagne n'est pas évident non plus, puisque la Mannschaft sera opposée au Portugal, au Ghana et aux États-Unis (Groupe G). Les deux premières nations de cette armada retrouveront en 8e les survivants du Groupe H (Belgique, Algérie, Russie, Corée du Sud). L'affrontement de prestige entre l'Espagne et les Pays-Bas (Groupe B) sera peut-être le plus attendu du premier tour. Les Bleus, eux, ont été épargnés en échouant contre la Suisse, l'Équateur et le Honduras.

Réactions...

André Ayew, milieu ghanéen : ''Groupe compliqué''

''C’est un groupe compliqué mais j’y crois. Il faudra déjà bien aborder le premier match contre les Etats-Unis [le 17 juin 2014, ndlr]. L’avenir en dépendra. On les connaît, on les avait éliminés en huitièmes de finale il y a quatre ans (2-1 a.p.). Je n’oublie pas non plus qu’on est sorti de notre groupe avec une victoire, un nul et une défaite en 2010. L’Allemagne et le Portugal sont les favoris logiques, mais on y va pour aller le plus loin possible...''

Gervinho, attaquant de la Côte d'Ivoire : ''On a une chance de passer''

''C’est un groupe moins relevé que les deux autres fois. Mais il faut se méfier. On reste dans notre objectif d’atteindre les huitièmes de finale. Là, on se dit quand même qu’on a une chance de passer.''

Salomon Kalou, attaquant de la Côte d'Ivoire : ''On y croit vraiment !''

''C’est la première fois qu’on a un tirage de ce genre, ça ne veut pas dire qu’on va passer mais ça semble plus abordable que les autres fois. Je me suis rendu compte qu’on avait quelques problèmes lors des dernières éditions contre les grandes nations. On avait été menés de deux buts par les Pays-Bas et l’Argentine et nous avions réagi ensuite car nous n’avions plus rien à perdre. C’était donc un problème mental. Ce ne sera pas le cas cette fois. J’ai quand même eu un peu peur de tomber sur la France vu le déroulé du tirage... On y croit vraiment !»

Vahid Halilhodzic, sélectionneur de l'Algérie : ''Pas en touristes''

''On aurait pu tomber dans un groupe beaucoup plus difficile. Je ne vois aucun groupe facile, mais aucun groupe de la mort non plus. La Belgique est une grande nation de foot avec beaucoup de qualités, et pourrait selon moi être l’une des surprises du tournoi. Je connais aussi bien la Russie, ils ont un super coach (Fabio Capello). La Corée a beaucoup d’atouts également. Nous essayerons de créer la surprise. Ça sera très difficile, mais on n’ira pas au Brésil en touristes.''

Luiz Felipe Scolari, sélectionneur du Brésil : ''Pas de groupe facile''

''La Croatie jouera sa sixième Coupe du monde et a une très bonne équipe. Ce sera la cinquième pour le Cameroun, qui a déjà réalisé quelques performances. Et le Mexique est un adversaire très solide. Il n'y a pas de groupe facile. C'est toujours bien de commencer contre une équipe européenne, qui passera forcément par une période d'adaptation au Brésil. Je m'attends à un premier match équilibré, mais nous vivons ici, nous travaillons ici, et nous connaissons ce pays mieux que quiconque.''

Vicente Del Bosque, sélectionneur de l'Espagne : ''Les Pays-Bas, c'était sûr''

''On ne peut pas dire que ç'a été un tirage facile. Il faut le qualifier de difficile. Je ne crois pas (que ce soit le "groupe de la mort"), il y a des groupes très forts, comme celui de l'Uruguay, l'Italie et l'Angleterre. Ce matin (vendredi), nous avions fait un petit pari entre nous. J'avais dit que nous allions tomber sur les Pays-Bas, c'était sûr. L'équipe a un peu changé, surtout en défense, ce n'est plus celle de la finale (de la Coupe du monde 2010, ndlr). Mais ils ont toujours les Robben, Van Persie, Van der Vaart, Sneijder... Le Chili a un football très pénible pour ses adversaires, un style avec beaucoup de pressing, des joueurs experts, beaucoup de physique. Ils sont très difficiles à jouer. L'inconnue, ou la plus méconnue, c'est l'Australie, qui s'est qualifiée dans la zone Asie, ce sera compliqué. Nous devons être prêts dès le premier jour. C'est bien pour l'état d'esprit, les Pays-Bas vont nous contraindre à donner le maximum. Cela ne dépend pas que des adversaires, ça dépend de nous et de l'état d'esprit avec lequel nous aborderons cette compétition. J'imagine que le Brésil terminera premier de son groupe et nous devons nous efforcer de terminer premiers aussi.''

Didier Deschamps, sélectionneur de France :''Gagner le premier match''

''La bonne chose, c'est qu'on ne joue pas tous nos matches au Nord, avec le problème de la chaleur et de l'humidité. Là, on joue plus ou moins dans le même secteur, c'est une bonne nouvelle. Le camp de base est plus ou moins proche de la plupart des stades. On connaît nos adversaires et l'ordre de nos matches. On a commencé à penser à la planification de travail, aux matches de préparation, donc commencer le 12 ou le 15 juin, ce n'était pas la même chose. On aura plus de temps pour être fin prêts. La Suisse sera l'adversaire le plus difficile, forcément, en tant que tête de serie. L'Équateur et le Honduras, on les connaît moins. L'Équateur a terminé quatrième de la zone sud-américaine, loin des deux premiers, et le Honduras a fini troisième de la zone Concacaf. Évidemment, ça aura de l'influence sur les adversaires des matches amicaux. On rencontrera au moins une équipe sud-américaine. Le plus important sera de gagner le premier match, ça nous placerait idéalement. L'ordre des rencontres sera bon à condition de gagner ce premier match.''

(lequipe.fr)