Publié le 13 Jan 2020 - 07:23
FOOT

Le Real décroche la Supercoupe d'Espagne

 

Au terme d'une rencontre plaisante, mais dénuée de buts jusqu'à la dernière minute de la prolongation (0-0), le Real Madrid a remporté aux tirs au but (4 à 1) la Supercoupe d'Espagne face à l'Atlético de Madrid, dimanche en Arabie saoudite. Frustrant une nouvelle fois son grand ennemi de voisin, par la même occasion.

 

Il était donc écrit que le nouveau roi d'Espagne (et accessoirement de Madrid) serait sacré en Arabie saoudite, une nouveauté voulue par la Fédé espagnole. Il était écrit que le Real Madrid triompherait une nouvelle fois de son meilleur ennemi, l'Atlético de Madrid, en finale d'une compétition. Mais était-il écrit que ce dernier tour de piste achèverait sa course aux tirs au but, sans qu'aucun pion ne soit inscrit au terme des 120 minutes ? Certainement pas au vu de la physionomie d'un match plutôt ouvert, animé et pas pauvre en occasions. À ce petit jeu des tirs au but, donc, c'est le Real qui s'est encore montré le plus fort (jurisprudence finale de C1 2015/2016). Et qui ajoute ainsi une Supercoupe d'Espagne de plus à son armoire à trophées.

Plutôt dominateur, le Real joue à se faire peur

Les premières possessions de l'Atlético sont sifflées, celles du Real saluées par des vivats enthousiastes au stade Roi-Abdallah de Djeddah. Acclamations qui vont affleurer tout au long de la partie à chaque occasion blanche. Boostés par un tel accueil, les Merengues démarrent pied au plancher. En prenant le contrôle du cuir, puis en insistant avec deux frappes cadrées de Casemiro et Luka Modrić. Petite précision : les tentatives ont été claquées à distance raisonnable des cages adverses, signe que le Real ne parvient pas non plus à s'approcher de la surface des Colchoneros. En somme, la maîtrise est là des deux côtés. Jusqu'à ce que le Real se donne des sueurs froides tout seul. En voulant relancer de l'arrière, Sergio Ramos et Ferland Mendy se font prendre deux fois coup sur coup (!) par les corsaires de l'Atlético. Avertissement sans frais, mais il s'en est fallu d'assez peu.

Les partenaires de Felipe, qui n'en demandaient pas tant, se mettent alors à pointer le bout de leur nez à proximité des cages du Real. Morata, néanmoins, rate la mire sur une belle situation, et le Real peut mettre fin à sa léthargie passagère. Sauf que sa possession significative demeure stérile face au bloc bas de l'Atlético. Pas facile, en effet, de trouver des repères offensifs dans un expérimental 4-3-2-1 (bien que testé avec succès contre Valence en demi-finale), sans les cadors habituels - Karim Benzema, Eden Hazard, Gareth Bale - seul Ferland Mendy parvient à imprimer une fissure dans la carapace, d'un grand pont stylé et d'une frappe en angle fermé, mais la tortue Atlético regagne peinard le chemin des vestiaires avec la satisfaction d'un plan qui porte ses fruits.

Courtois, grand monsieur

Même physionomie qu'en début de match au retour de la pause, sauf que le Real n'hésite pas à écraser la pédale d'accélérateur comme un chauffard cette fois. Isco se paye un rush de trente mètres, rattrapé in extremis par José María Giménez, et Luka Jović nous informe de sa présence sur la pelouse d'un bel enchaînement qui fait trembler Oblak. Comme toujours, les Colchoneros resserrent la vis et le rythme s'en ressent. Mais le Real peut lancer des éclairs à tout instant. En atteste ce beau mouvement collectif qui aurait dû être conclu par Federico Valverde, tout seul à un mètre du but vide, mais qui confond les filets avec son genou. Mais l'Atlético sait lui aussi mordre quand on ne l'attend pas, et Morata vendange une superbe ouverture de Trippier en n'étant pas assez incisif face à Courtois. Les dernières possibilités d'éviter la prolongation (volée de Rodrygo stoppée par Oblak, coup franc malicieux de Thomas Partey) n'aboutiront pas non plus.

L'entame de la prolongation ne refroidit pas les vélléités des deux escouades, avec une grosse occase pour Vitolo en réplique à une mine de Mendy. Poursuite du jeu du chat et la souris, quand Morata se fend d'une reprise acrobatique détournée par Courtois avant qu'Oblak se distingue d'une double parade devant Modrić et Mariano. Et comme si ça ne suffisait pas à emballer la partie, Valverde découpe Morata, qui filait seul au but, d'un tacle par derrière en position de dernier défenseur. Mais même à dix, le Real peut compter sur un grand Courtois pour sécuriser la séance de tirs au but. Où le gardien belge se révèle même immense, en arrêtant la tentative de Partey quand celle de Saúl Ñíguez avait trouvé son montant. 4 tirs au but à 1 pour le Real. Et une Supercoupe d'Espagne de plus.

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