Publié le 11 May 2017 - 12:09
KEUR MASSAR - POUR UNE BANALE HISTOIRE

O. Sow tue à coups de pilon son petit frère

 

M. Sow est décédé avant-hier dans la nuit. Il a reçu plusieurs coups de pilon de son grand frère O. Sow, en garde à vue à la gendarmerie de Keur Massar.

 

Dire que la famille Sow est sous le choc est un euphémisme. Une dispute entre deux de ses fils a viré au drame et abouti à une mort d’homme. Selon nos informations, à la suite d’une banale histoire (nos sources n’en précisent pas la raison), durant la nuit du mardi vers les coups de 22h au quartier Fass de la commune de Keur Massar en banlieue dakaroise, les frères M. Sow et O. Sow se sont disputés. Ne jouissant pas de toutes leurs facultés mentales, selon nos informations, ils ont été chassés de la maison par un des habitants, histoire d’avoir la paix, à cette heure de la nuit. Une chose qu’il ne fallait pas faire, puisqu’une fois dehors, les nerfs des deux frangins se sont tendus.

Sous le coup de la colère, O. Sow âgé de 40 ans est rentré dans la maison à la recherche d’une arme. Il est tombé sur un pilon. Alors que son frère M. Sow, qui a bouclé ses 34 ans, ne se doutait de rien, Sow sénior l’a surpris avec plusieurs coups de pilon sur la tête. Avant que les secours n’interviennent, il s’était affalé par terre, sous le coup de la violence des coups reçus. Il a rendu l’âme peu après. Le meurtrier a été maîtrisé et les éléments de la gendarmerie de Keur Massar alertés. Ces derniers sont venus procéder au constat d’usage et embarquer O. Sow qui est en période de garde à vue. Après son audition, il sera remis sans doute demain vendredi entre les mains du Procureur de la République. Les hommes de l’Adjudant Mamadou Maiga, le commandant de la brigade de la gendarmerie de Keur Massar, lui reprochent les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort et meurtre.

Le corps sans vie a été acheminé par les éléments de la brigade nationale des Sapeurs-pompiers dans un établissement sanitaire dakaroise pour les besoins de l’autopsie. Nos sources précisent que les deux frères, malgré leur âge avancé, n’exerçaient aucune fonction. Ils sont considérés comme des malades mentaux, selon plusieurs sources. C’est la raison pour laquelle l’un dormait dans les couloirs de la maison et l’autre dans une petite chambre qui tient lieu de débarras.  

CHEIKH THIAM

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