Publié le 21 Feb 2015 - 01:00
LANCEMENT DU 31EME NUMERO DE LA REVUE AFRIQUE CITOYENNE

La fondation Konrad Adenauer et l’Asecod en croisade contre les extrémismes.

 

La fondation Konrad Adenauer, en collaboration avec l’Association sénégalaise de coopération décentralisée (ASECOD), a procédé au lancement du 31e numéro de la bande dessinée, Afrique Citoyenne, hier à son siège à Mermoz. Cette revue dont le titre est ‘’prévenir les extrémismes‘’ raconte l’histoire d’un groupe de jeunes dont l’un de ses membres s’est radicalisé.

 

‘’Les extrémismes mettent en péril les acquis démocratiques’’, a affirmé la représentante résidente de la Fondation Konrad Adenauer, madame Andréa Kolb, lors du lancement hier de la Bd Afrique Citoyenne, au siège de son institution.  C’est pour prévenir ce fléau que cette bande dessinée a été lancée. ‘’Nous constatons une recrudescence des extrémismes de tous bords, qu’ils se manifestent au niveau de la crise au nord du Mali, des mouvements terroristes au Nigeria ou des attentats comme récemment à Paris’’, a constaté la représentante résidente de la Fondation.

C’est un phénomène qui touche une couche très sensible qui est la jeunesse, selon madame Kolb. Et de poursuivre : ‘’L’extrémisme crée et accentue de dangereux stéréotypes, la peur de l’autre, la haine et la violence. Les mouvements extrémistes ont une cible privilégiée qui sont les jeunes facilement manipulables, surtout dans un contexte de pauvreté ambiante, d’un niveau d’instruction souvent faible, d’une perte de valeur’’. Ainsi, d’après le président de l’ASECOD, Sidy Dieng, ‘’l’extrémisme continue d’endeuiller des familles en se basant sur des prétextes fallacieux et sur la religion. C’est un acte qui frappe des individus innocents qui se sont retrouvés au mauvais endroit et au mauvais moment’’. ‘’Il est important pour toutes les nations du monde de lutter contre ce fléau’’, a-t-il martelé.

Dans ce 31e numéro d’Afrique Citoyenne, c’est l’histoire de quatre amis adolescents qui étudient dans le même lycée. L’un d’entre eux, Oussou, a complètement changé de nom et  de comportement  pour devenir Cheikh. Il refuse de serrer la main de ses amis. Il a côtoyé un homme, qu’il appelle son guide, qui lui a enseigné des idéologies.

Il tente d’embarquer ses amis mais sans succès. Heureusement pour eux, un vieil homme qui écoutait leur conversation et qui a subi la même chose lui raconte sa mésaventure lors de sa jeunesse. Il a eu le soutien d’un groupe extrémiste qui finançait ses études, qui lui donnait de l’argent. Il a pu construire une très belle mosquée. Il s’est mis à dos tout son village. Bref il est tombé malade et il lui fallait une transfusion sanguine et c’est son pire ennemi qui devait lui en donner vu que son groupe sanguin est rare. Et finalement, il s’est repenti après sa guérison. Ce qui a poussé le jeune Oussou à abandonner le chemin qu’il avait pris par ignorance. Pour ensuite  demander pardon à ses amis.  

‘’Combattre le mal à la racine’’

 De son côté, le professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Dr Bakary Sambe, a  affirmé ‘’que toutes  les dispositions ont été prises pour éviter de tomber dans les clichés ou de stigmatiser une partie quelconque lors de la rédaction de cette bande dessinée’’. Derrière les idées humanitaires se cachent des idéologies.

Pour contrecarrer le radicalisme, des solutions ont été proposées. Il s’agit, entre autres, de réorienter les investissements dans l’éducation, de réinvestir dans le patrimoine culturel, et d’éviter les stigmatisations. Mais de l’avis d’un des intervenants en l’occurrence Abdoulaye Sarr, ‘’il faut combattre le mal à la racine. D’où la nécessité, à son avis, de traquer le ou (les)  fournisseur (s) d’armes de Boko Haram.

ABDOUL GOUDOUSSY DIALLO (STAGIAIRE)

 

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