Publié le 18 Mar 2015 - 18:40
LUTTE - GOUY GUI, LORS DE SON OPEN DE PRESSE

‘’On verra le vrai Gouy-Gui’’

 

C’est un Gouy-Gui très avare en paroles, avec des réponses très sèches, qui a reçu hier la presse à l’école Ndiarème, plus connue sous le nom de l’école 22, à Guédiawaye. Après avoir franchi la porte vers les coups de 18h45, le leader de l’école de lutte Mor Fadam a fait quelques échauffements et esquissé des pas de danse, pour se chauffer les muscles et faire plaisir aux supporters.  Le premier adversaire de Tapha Tine, au tournoi TNT, s’est dit prêt sur tous les aspects. ‘’Le jour du combat (le 4 avril), les amateurs verront le vrai Gouy Gui’’, a-t-il promis.

 

‘’J’ai commencé avec un cachet de 1.500 francs CFA’’

 ‘’Aucun lutteur ne peut jouer avec ma conscience. Je sais très bien de quoi je parle. J’ai commencé avec un cachet de 1.500 francs CFA avant de toucher aujourd’hui plus d’une centaine de millions. Je ne souhaite aucun mal à qui que ce soit. Si maintenant quelqu’un me veut du mal, Dieu est là pour juger, je Lui fais confiance, et je crois en Lui. Puisque mon adversaire a décidé de ne pas répondre, je ne vais pas parler de lui. Je me suis bien préparé pour sortir victorieux du combat, le 4 avril prochain. On dit que je n’ai qu’une seule technique, mais je m’en réjouis, car c’est avec elle que j’ai  atteint aujourd’hui ces cachets de plus de 100 millions. Je m’entraîne bien, nuit et jour, avec mon staff composé de Mor Fadam, Nguèye Loum et d’autres. D’ailleurs je me réveille tous les jours à 4h du matin. Je fais plusieurs séances d’entraînement par jour. Je dis toujours que seul le travail paie. Et je crois foncièrement à cette philosophie.

‘’Qu’on arrête de me comparer à d’autres’’

Il faut que les gens arrêtent de bavarder, ça ne sert à rien. L’heure est au travail. Qu’on arrête de me comparer à d’autres. Je travaille. Je me suis bien entrainé, et sur tous les aspects, physique et  technique. Mais aussi la vivacité. Vous n’avez jamais vu un lutteur me plaquer en me prenant par les pieds et me battre. Il y a des lutteurs qui sont plus grands et plus forts que moi, mais ils ne peuvent même pas gagner un seul franc dans les arènes. Je sais ce que je dois à mes supporters. On verra le vrai Gouy Gui, le jour du combat. J’ai de bons rapports avec Balla Gaye 2, et ce n’est pas une affaire de couronne qui va nous séparer.

‘’Que Tapha Tine me batte à mort et qu’on m’enterre à Thiénéba’’

Quand je luttais contre Zoss, je pesais 150 kg. Maintenant, j’en suis à 130. Quand l’arbitre sifflera, vous verrez que je suis très rapide, avec une grande vivacité. Je ne parlerai pas d’autres choses, car il s’agit de notre cuisine interne. On dit que je n’ai pas de garde. Qu’il (Tapha Tine) me batte à mort et qu’on m’enterre à Thiénéba (Ndlr : sa ville d’origine). J’ai décidé de diminuer mon poids, car beaucoup de gens de mon entourage n’en voulaient plus.

‘’Je suis toujours dans la cour des grands’’

Je suis toujours dans la cour des grands. Ce que je demande, c’est d’être en forme et en bonne santé, le jour-j. Et je souhaite la même chose à mon adversaire. On n’a pas ficelé ce combat pour me faire plaisir. Il n’a pas divulgué ses secrets. Moi non plus je ne vais pas dire ce que je compte amener, encore moins ce que je compte faire pour battre mon adversaire. Je lui ai demandé de parler, il ne l’a pas fait. Donc, je ne vais rien dire.  Quand Zoss m’a terrassé, j’avais continué à faire le show. Donc, ce n’est pas aujourd’hui que je vais arrêter cette stratégie pour épouser celle de l’omerta. J’ai battu pas mal de lutteurs, donc je ne vais rien changer de ce que je faisais.

‘’Je fais tout pour gérer mon image’’

Vous ne m’avez jamais vu reculer après avoir fait mon ‘’diat’’ (Ndlr : incantations d’avant-combat). Ce n’est pas mon genre. Je fais tout pour gérer mon image. Je ne souhaite pas que la presse écrive sur moi que je fume, que j’ai été surpris avec une femme ou que je me saoule. C’est ainsi ma vie, même si personne ne saurait vivre sans que l’on parle de lui.

‘’Aziz Ndiaye comme parrain’’

Je peux sortir de ce tournoi avec 3 victoires, ou avec autant de nuls que de défaites. Je crois au Bon Dieu, et c’est pour cela que je suis arrivé à ce stade. Si je suis arrivé à ce stade aussi, c’est parce que j’ai fait des preuves. Et je vous signale aussi que le parrain de ce combat, c’est Aziz Ndiaye.

AMBIANCE

Gouy-Gui, Molière et sa danse ‘’na goré’’

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, on ne peut pas nier que le leader de l’école de lutte Mor Fadam sait faire de l’ambiance. Hier, en marge de son open de presse tenu à l’école 22 de Guédiawaye, Gouy Gui a tenu en haleine, pendant plus d’un tour d’horloge, les supporters très timides. Mais ce qui a le plus marqué cet événement, c’est la danse que le prochain adversaire de Tapha Tine a effectuée, de même que sa lettre écrite en français, qu’il a tenu à lire devant le public… avec beaucoup de difficultés. Le poulain de Mor Fadam a tenté la nouvelle danse ‘’na goré’’, qui fait fureur à Dakar et dans sa banlieue. Il fallait voir !

Il faut aussi signaler que lors de cet open de presse, Gouy-Gui n’a pas pris le temps de s’échauffer. L’organisation, qui a connu quelques couacs, était légèrement meilleure que ce qu’on avait l’habitude voir.

CHEIKH THIAM

 

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