Publié le 7 Dec 2013 - 07:05
MENACE D’EXPULSION SUIVIE DE DÉMOLITION AUX ALMADIES

 Les victimes collatérales de ''l'affaire Tahibou Ndiaye'' se rebiffent

 

Le délai d’expulsion (30 novembre 2013) des victimes de Tahibou Ndiaye, ancien directeur du cadastre, fixé par le tribunal de Dakar, a expiré. Face à cette situation, le collectif des victimes de «l’affaire Tahibou Ndiaye'' dénonce une injustice et des magouilles orchestrées par l’État et Tahibou Ndiaye.

 

Pourquoi Tahibou Ndiaye (ancien directeur du cadastre)  ne nous a pas donné des titres fonciers définitifs ? Pourquoi nous avoir autorisés à construire ? Pourquoi l’État a attendu 12 ans, pour nous dire que monsieur Tahibou Ndiaye n’avait pas les compétences pour nous donner l’autorisation de construire. Il fallait avoir l’autorisation des Impôts et Domaine ? Voilà les principales interrogations d'un collectif qui regroupe des citoyens sénégalais qui se disent des victimes de «l’affaire Tahibou Ndiaye». Ils ont tenu un point de presse hier aux Almadies, pour ’attirer l’attention des autorités sur la menace d’expulsion suivie de démolition qui plane sur eux.

Ils déclarent avoir acquis les titres fonciers de leurs villas, de manière régulière, auprès du Cadastre, sous le magistère de Tahibou Ndiaye. Un préjudice que ces victimes collatérales de l’affaire Tahibou Ndiaye ne veulent pas endosser, vu le coût élevé des réalisations, estimées à 400 millions de francs, par villa.  ''J’ai acheté mon terrain à 14 millions de francs Cfa et j’ai investi 300 millions de francs Cfa’’, a soutenu Maïmouna Bousso, Porte-parole du collectif. ''Nous avons acheté des titres fonciers au niveau de la Zone 16 aux Almadies auprès de la famille Samb, en 2002, les titres fonciers 6682 et 6683''. Selon la dame, ils se sont rendus à plusieurs reprises au bureau du directeur du cadastre pour la régularisation de ces titres fonciers. Ce dernier leur avait garanti que ces terrains appartenaient à l’État, soutient-elle.

Selon le porte-parole, ''les propriétaires des terrains (créanciers) ont témoigné qu’ils nous ont bel et bien vendu ces terrains-là, lors du jugement''. A l’en croire, toutes les démarches nécessaires ont été faites, avant le démarrage des construction. ''Pourquoi l’Etat veut coûte que coûte nous expulser de  nos maisons'', a-t-elle lancé avec colère.

Les propriétaires ont été saisis par l’inspecteur général d’État, Mamadou Moustapha Tall qui réclame la propriété de la moitié des parcelles qui font 4000 m2. ''Il dit être détenteur du tiers des parcelles. Après 12 années passées dans nos  maisons, voilà, aujourd’hui, qu’il vienne brandir un état de droit réel. Il n'a même pas de titre foncier original. On nous donne des duplicatas de titres, en nous faisant croire que les autres sont perdus.''

EMMANUEL BOUBA YANGA (STAGIAIRE)

 

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