Publié le 17 Dec 2015 - 18:10
PLANIFICATION FAMILIALE

Le taux de besoins non satisfaits est de 25%

 

Après 6 ans de mise en œuvre, l’Initiative Sénégalaise de Santé Urbaine (Issu) a présenté hier les résultats de son enquête sur l’utilisation des méthodes contraceptives modernes. Malgré une augmentation de la prévalence, le taux de besoins non satisfaits reste encore élevé (25%).

 

C’est connu, la planification familiale permet d’espacer les naissances et de lutter contre la mortalité maternelle et infantile. C’est dans ce sens que l’Initiative Sénégalaise de Santé Urbaine (Issu) a été mise en œuvre par un consortium de 8 organisations pour augmenter l’utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les populations démunies vivant en milieu rural. Ce projet d’une durée de 6 ans (2009-2015) a été mené dans 6 localités : Dakar, Kaolack, Guédiawaye, Mbao, Mbour et Pikine. Les résultats de l’enquête sur ce projet ont montré une augmentation du taux de prévalence contraceptive (TPC). Les taux sont passés de 32,1% à 42,2%  pour Guédiawaye  de 25,7% à 39,1% pour Pikine et enfin de 20,0% à 35,0% pour Mbao. De 25,8% à 44,7% pour Mbour, 20,6% à 27,3% pour Kaolack et 24,6% à 35,4% pour Dakar, de 2011 à 2015.

Selon le directeur d’ISSU Docteur Cheikh Seck, 15% des femmes âgées de 15 à 49 ans adoptent des méthodes contraceptives modernes, tandis que 8% ont discontinué l’utilisation, soit une augmentation d’ensemble de 7 points de pourcentage. ‘’Une approche d’échantillonnage  aréolaire stratifié à deux degrés a été utilisée à l’enquête dans chaque ville. 21 ménages ont été sélectionnés avec un tirage systématique à probabilité égale. Au total, 6 927 femmes ont été interrogées sur une base de 9674’’, a expliqué Dr Seck. Malgré les avancées significatives enregistrées par le pays sur la planification familiale (12% en 2013 à 20% en 2014), il y a une persistance des besoins non satisfaits et une résistance des populations. L’enquête a révélé que le taux de  besoins insatisfaits est de 25%. Alors que l’objectif fixé est de porter le taux de prévalence contraceptive à 27% en 2015, chez les femmes en Union.

Cette insatisfaction, a indiqué l’enquête, s’explique par le faible niveau des activités de communication et le déficit en personnels qualifiés. ‘’Il y a beaucoup de points faibles. Les femmes doivent avoir une autonomisation. L’accueil et la prise en charge sont déplorés dans certaines structures par les populations. Le counseling est biaisé aussi. Donc, il faut régler tout cela’’, a dit la présentatrice de Enda-Santé.

VIVIANE DIATTA

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