Publié le 27 Feb 2014 - 07:20
POURSUIVI POUR BIGAMIE ET ADULTÈRE

 L'émigré a profité du ''hadji'' pour prendre une 2nd femme au Sénégal

 

Y. Kane et A. Ndiaye ont été unis pour le meilleur et le pire en 2000. Alors qu'ils sont en instance de divorce, l'épouse a intenté un procès à son conjoint pour non-respect de l'option monogamie, et adultère. L'informaticienne reproche à son mari, directeur de clientèle dans une société en France, d'avoir  contracté un second mariage illégal, avec la dame A. Bâ, en 2007. Ce dernier a profité de son pèlerinage à La Mecque et d'un retour au Sénégal, pour prendre cette seconde femme.

De cette union sont nés deux enfants âgés de 5 ans et d'un an et 4 mois. La plaignante reproche également à son mari d'avoir mis en location leur villa commune située à Yoff. ''Il l'a mise en location, depuis un semestre, à raison de 2 millions de francs le mois, sans pour autant me remettre ma part'', a-t-elle soutenu devant la barre du tribunal.

Mais le mis en cause a nié les faits, en soutenant qu'il n'a qu'une seule épouse, avec qui il est ''en instance de divorce, en France''. ''Elle a instrumentalisé ce problème de mariage, pour me créer des problèmes. C'est la même chose avec ce problème de loyer'', s'est-il défendu. Sa supposée deuxième épouse a également nié les faits. ''Le père de mes enfants s'appelle Idrissa Kane. C'est un émigré qui vit en France'', a-t-elle dit, en refusant de remettre aux juges les coordonnées dudit mari, pour qu'il puisse être joint.

Mais Me Boubou Cissé, l'avocat de la plaignante, a invoqué  l’enquête préliminaire révélant que A. Kane est bel et bien le père des enfants. ''La directrice de l'école préscolaire Présentation de Marie de Yoff a confirmé que le nommé A. Kane, né le 5 septembre 2008 à Dakar, fils de Y. Kane et de A. Ba, est un élève dans leur établissement'', a renchéri le procureur.

Il a rappelé l'article 333 du code pénal, avant de requérir 1 an de prison dont 2 mois ferme contre le prévenu. Son avocat, Me Moustapha Diop a plaidé la relaxe, en soutenant qu'il n'y a ni acte d'état-civil, ni acte coutumier, encore moins de témoins qui confirment avoir assisté au mariage entre Y. Kane et A. Ba.

Délibéré le 18 mars prochain.

EMMANUEL BOUBA YANGA

 

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