Publié le 7 Apr 2015 - 10:31
SECTEURS TOURISTIQUE ET AGRICOLE

Les deux roues de la relance économique

 

Le secteur touristique et celui de l’agriculture semblent être les deux locomotives qui doivent accélérer la cadence de l’économique. Vendredi dernier, 3 avril, lors de son adresse à la nation, le président Macky Sall a annoncé des mesures incitatives pour le tourisme et un taux de croissance de 5,4% est attendu en 2015.

 

Le président de la République s’est livré vendredi dernier (3 avril)  à son adresse rituelle à la nation. Une occasion pour annoncer des décisions prises dans le sens de relancer l’économie. ‘’Tout ce qui concourt à la vitalité de l’entreprise est pour moi une priorité nationale’’, déclare-t-il. C’est ainsi que des mesures incitatives pour la relance du secteur touristique et l’allègement de frais de voyages pour nos compatriotes ont été annoncées. Les histoires de souveraineté et de réciprocité ont été rangées au placard. ‘’Le visa payant pour l’entrée au Sénégal sera supprimé à partir du 1er mai 2015. La parafiscalité sur le billet d’avion sera réduite de 50%. Seront concernés, la redevance pour passagers, la taxe de sûreté, dont le cumul s’élève à 8,4 milliards par an. Ces mesures s’ajoutent à la suppression du droit de timbre sur les billets d’avion’’, annonce le chef de l’Etat.

Il ajoute que le gouvernement engagera des consultations avec les compagnies aériennes à l’effet d’examiner la possibilité de réduire les surcharges en carburant. Le tout couronné par un crédit de 5 milliards en soutien au secteur hôtelier. Une mesure bien accueillie par les patrons hôteliers. Racine Sy et ses  camarades espèrent que ces mesures auront un impact positif dans le secteur. La surtaxe sur le carburant représente par exemple 50% du billet d’avion. Elle est évaluée à 186 000 F. ‘’On ne peut pas comprendre qu’il y ait une baisse de 54% sur le prix du baril sans qu’il y ait de répercussion sur le billet d’avion’’, dénoncent les hôteliers.

Le président s’est félicité d’une gestion rigoureuse des finances publiques. Des recettes budgétaires en nette amélioration. Et qui passent  de 1 467 milliards de F CFA en 2012 à 1 673 milliards en 2014. Un taux de croissance de 5,4% est attendu pour 2015. Un chiffre en deçà de ce que le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba avait annoncé en juin 2014 (6,8%). ‘’En 2015, l’économie sénégalaise devrait entrer dans une phase d’accélération de sa croissance suite à la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse)’’, lisait-on dans le Document de programmation budgétaire et pluriannuelle (2015-2017).

‘’Se libérer du besoin de l’aide et de la dépendance extérieure’’

Afin d’atteindre l’indépendance économique, le président compte beaucoup sur l’autosuffisance alimentaire. ‘’Se libérer du besoin de l’aide et de la dépendance extérieure’’ semble être le credo du président Sall,  qui se félicite de l’accord, le 20 mars dernier, entre les riziers, l’Unacois, les banques et l’Etat.

Au-delà de l’économie, il y a aussi le social. Dès lors, le chef de l’Etat en appelle à la sagesse des anciens afin de préserver le legs. ‘’Nous devons travailler à la consolidation de l’œuvre de construction nationale, au-delà de toutes les contingences. J’y invite toutes les forces vives de la nation, chaque citoyen à sa place. Si cette nation n’est pas la plus grande en étendue et en richesse, pour nous elle est la plus chère au monde, parce que c’est elle qui nous couve et nous protège’’, argumente-t-il. Des valeurs qui ont pour noms tolérance, fraternité, respect. ‘’Ce legs met à notre charge l’obligation impérieuse de tenir à l’endroit des générations futures les mêmes promesses que les anciens nous ont tenues’’, interpelle-t-il.

BABACAR WILLANE

 

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