Publié le 15 Dec 2014 - 23:50
TOUJOURS PAS UNE BAISSE SUR LE PRIX DU CARBURANT

Aïda Mbodji et Cie dénoncent ‘’une volonté de protéger des intérêts privés’’

 

Le prix du baril du pétrole a connu une chute vertigineuse à l’international. Depuis 2012, il a connu une baisse de près de 30%. Cette baisse du carburant à l’international n’est pas suivie, au Sénégal, d’une baisse du prix à la pompe. Par ailleurs, le comité scientifique de l’Alliance National pour la Démocratie, And Saxal Liguey, ne comprend toujours pas pourquoi le gouvernement tarde à suivre cette tendance, malgré les déclarations de bonne volonté du Chef de l’Etat, qui lors du dernier conseil des ministres, a invité le gouvernement à faire baisser les prix.

Ainsi, And Saxal Liguey va même jusqu’à se demander s’il y a ‘’volonté de soulager le peuple ou de préserver quelques intérêts privés’’. Si le mouvement dirigé par le député Aïda Mbodj se pose cette question, c’est parce que le Sénégal a le prix de carburant ‘’le plus cher de la région ouest africaine’’. Par comparaison au Mali qui s’approvisionne dans notre pays, le gasoil à la pompe y coûte 675 francs, contre 792 francs dans notre pays, souligne le communiqué. ‘’Si nous savons que la baisse des prix provoque des moins-values conséquentes au détriment des grandes compagnies pétrolières, d’aucuns sont même tentés de se poser la question de savoir s’il ne s’agit simplement pas de protéger celles-ci, au détriment même des Sénégalais’’, souligne le mouvement.

Par ailleurs, les déclarations du ministre de l’Energie sont battues en brèche par les partisans d’Aïda Mbodj. Lors du vote du budget de son ministère, Maïmouna Ndoye Seck avait souligné qu’il n’y avait ‘’pas de corrélation parfaite entre le prix du baril et celui à la pompe’’. ‘’Cet argument est évidemment sans fondement, si nous savons que le prix de vente appliqué au public dépend du coût d’acquisition du produit’’, rectifie l’AND. L’Alliance National pour la Démocratie va même jusqu’à livrer sa ‘’part de vérité’’. Aïda Mbodj et ses collaborateurs considèrent que ‘’l’architecture de la structure des prix pétroliers se caractérise par le poids monstrueux des taxes’’.

‘’Les Sénégalais contribuent quatre fois plus à l’alimentation du Fonds de soutien à l’énergie et payent des factures d’électricité beaucoup plus chères, pendant que le coût du pétrole brut a connu une chute de 30%, depuis l’accession de Macky SALL à la magistrature suprême’’, déplore l’AND qui fustige la hausse des factures d’électricité, au moment où la ‘’Senelec s’approvisionne directement auprès de la SAR et est exonérée de PSE’’. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE