Publié le 20 Feb 2016 - 21:06
VOL PORTANT SUR DES PARURES EN OR

M. Dièye traîne en justice le fils de son mari de 16 ans

 

O.N. Fall, E. B. Timéra et B. Thiam ont été déférés au parquet hier, pour les délits respectifs de vol, complicité de vol et recel. Le jeune Fall est traîné en justice par l’actuelle épouse de son père.

 

‘’L'avare préfère son or à ses enfants’’. Cette citation de Lucien Arréat tirée de ’’Réflexions et maximes’’, paru en  1911, colle bien à l’attitude de la dame M. Dièye, habitante des HLM Grand Médine, envers le fils de son actuel mari. Elle l’a traduit en justice pour une histoire de vol de parures d’or. De retour de voyage, M. Dièye a constaté la disparition d’une chaîne et de ses boucles d’oreilles en or d’une valeur estimée à 300 000 F CFA. Elle les gardait jalousement dans sa chambre. Dans un premier temps, elle a cherché partout dans sa chambre. Au bout d’une journée de recherche, ne trouvant rien, elle a interrogé ses proches. Mais nul n’a été capable de l’édifier.

C’est ainsi qu’elle s’est mise à soupçonner dans un premier temps le jeune O.N. Fall, le fils de son mari. Elle est revenue à la charge, en lui mettant la pression. L’adolescent a craqué et reconnu le vol. Il a ajouté avoir agi de concert avec un de ses amis. Après sa confession, il a été conduit dans les locaux du commissariat des Parcelles Assainies.

‘’J’ai dérobé l’or de ma tante pour satisfaire mes besoins’’

Devant les hommes du Commissaire Mandjibou Lèye, O.N. Fall a expliqué le mobile de son action. Pensionnaire dans une célèbre école de football, il a révélé qu’il n’arrivait pas à régler ses problèmes, parce l’épouse de son père refuse de lui donner de l’argent. A chaque fois qu’il sollicite son aide financière, elle le renvoie vers son père qui vit en France. ‘’J’ai dérobé l’or de ma tante, car j’avais besoin d’argent pour satisfaire mes besoins. J’ai pris les bijoux pour les remettre à mon ami E. B. Timéra. Il est allé les vendre au marché. Le vol a été effectué en deux phases. Dans un premier temps, j’ai dérobé les boucles d’oreilles, ensuite, la chaîne’’. Le premier larcin lui a rapporté 15 000 F CFA, le deuxième, 25 000 F CFA.

E.B. Timéra, qui vient de boucler ses 17 ans, a confirmé les déclarations de son ami. Sauf qu’il a précisé qu’il ne savait pas que l’or était volé. Même son de cloche chez le bijoutier B. Thiam. Selon ses dires, après pesage, il a acheté l’or à sa valeur normale sur le marché, à savoir 190 000 F CFA. Tous les trois ont été remis entre les mains du Procureur du Tribunal départemental de Dakar pour les délits de vol, complicité de vol et recel. 

CHEIKH THIAM

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