Publié le 23 Apr 2024 - 15:40
ANPEJ, FERA, AGS ET UNCHK

Guy Marius Sagna porte le combat des travailleurs

 

Des agents de l’Anpej, du Fera, du collectif Aménagement gestion et services (AGS) et des surveillants de l'université numérique Cheikh Hamidou Kane, tous ont fait part de leur situation précaire, ce lundi. En effet, au siège du mouvement Frapp, ces employés réclament leurs arriérés de salaire et des contrats de travail mieux adaptés.

Plus à plaindre parmi les quatre laissés pour compte, les agents de la section Fera de Pikine-Est ont ouvert le bal de la contestation ce lundi au siège du Frapp. “Pour vous résumer la situation, au niveau de la section Fera de Pikine-Est, nous sommes des mères et des pères de famille qui réclament 10 mois d'arriérés de salaire”, s'est montrée brève la porte-parole du jour, Oulimata Dramé.

Les contestataires fustigent, par ailleurs, l'inertie des autorités de leur localité. Toutefois, ils interpellent le président Bassirou Diomaye Faye et le ministre du Travail pour qu'ils se saisissent du dossier et trouvent une solution rapide de sortie de crise. Car selon Mme Dramé, la Tabaski arrive à grands pas et recouvrer leur dû reste la seule chose à laquelle ils peuvent s'attendre.

S'étant sentis lésés par leurs employeurs, les conseillers en emplois de l’Anpej, plus d'une centaine, eux aussi étaient venus se plaindre auprès du Frapp, ce lundi. À l'image des travailleurs du Fera de la section Pikine-Est, ces laissés pour compte réclament “quatre mois de salaires impayés”. Ces employés fustigent également l'immobilisme dans leur carrière et la situation précaire de leurs contrats. “Un véritable système d'exploitation”, dont ils aimeraient la “disparition” pure et simple dans le monde de l'emploi. 

Pour les surveillants de l'université numérique Cheikh Hamidou Kane, le même problème relatif aux arriérés de salaire a été évoqué. Mais Naby Diouf, le porte-parole du jour et ses collègues souhaitent également disposer de “contrats bien ficelés” ainsi qu'une “augmentation”.

Toutefois, ceux de l'ex-UVS ne ferment pas la porte aux pourparlers, interpellant le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Abdourahmane Diouf. 

“Après six longues années de prestation de services, l'entreprise AGS a voulu nous proposer des contrats d'essai qui impliquent une hausse des heures de travail avec un salaire de 100 000 F CFA par mois. Cette somme est plus que dérisoire, si l'on sait que cette entreprise qui s'active pour une meilleure fluidité des camions dans le Port autonome de Dakar a réalisé un chiffre d'affaires de plus 300 millions de francs CFA en 2023”, explique ce membre du collectif AGS, Amédée Djiboune.

“Mieux encore, renchérit-il, AGS gère plus de 2 000 camions à raison de 1 000 F pour les chauffeurs sénégalais et 2 000 F pour ceux de la sous-région. Faites-vous même le calcul, vous saurez que les agents qui font tout le travail ne perçoivent que des miettes de toute cette manne financière”.

GMS rassure ses hôtes 

Pour conclure cette séance, le parlementaire Guy Marius Sagna a donné quelques gages aux membres du Fera et compagnie. Rassurez-vous, j'ai déjà saisi chaque ministère chargé de chaque groupe de travailleurs ici présents. En d'autres termes, via des questions écrites, le gouvernement a été interpellé et j'ai bon espoir que des solutions idoines seront trouvées”, a rassuré le député.

Mais celui-ci a voulu se pencher sur le cas assez particulier des agents de la structure AGS.  “Deux travailleurs d’AGS ont été licenciés parce que tout simplement, ils sont venus me voir. Nous exhortons la boîte en question à les reprendre dans les plus brefs délais pour mettre fin à ce licenciement plus qu'arbitraire. Si jamais on n’accède pas à cette requête, nous saisirons les hautes autorités de ce pays. Mais avant, un sit-in sera tenu devant les locaux de l'entité en question. Tout ça pour dire que nous sommes déterminés à aller au bout pour que ça serve d'exemple à celles et ceux qui remercient leurs employés pour des raisons parfois infondées”.

Mamadou Diop 

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