Publié le 11 Sep 2012 - 09:30
PÊCHE ‘’ILLICITE ET ILLÉGALE’’ D'ÉTRANGERS À MBOUR

Les autorités interpellées

 

 

 

Des acteurs de la pêche, regroupés au sein de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale de Mbour (APRAPAM), interpellent les autorités, notamment le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, sur ce qu’ils appellent ‘’une pêche illicite et illégale’’ que mènent des pêcheurs ghanéens dans les eaux sénégalaises, plus précisément au niveau de la Petite Côte où ces étrangers ciblent les espèces de poissons dites ‘’porte-épée’’, notamment les espadons, les voiliers et makaires. En effet, les professionnels de la pêche artisanale soutiennent mordicus avoir constaté que des Ghanéens exportent 4 à 5 tonnes par jour de ces espèces de poissons dits ‘’porte-épée’’. Ce qui, d’après eux, constitue ‘’un danger extrêmement grave’’ pour les ressources halieutiques déjà en raréfaction.

 

‘’Ces espèces, dont la gestion relève exclusivement de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), font l’objet des mesures de conservation et de gestion parmi lesquelles l’interdiction de pêche avec certains engins dont le filet maillant dérivant et la limitation de captures’’, a signalé Gaoussou Guèye, président de l’APRAPAM. ‘’Nous interpellons les autorités à veiller sur cette affaire nébuleuse, parce qu’aujourd’hui, on veut imposer un repos biologique sur le poulpe, parce que les pêcheurs artisans, à travers le conseil local de pêche artisanale (CLPA), consentent inlassablement des efforts pour la promotion d’une pêche responsable, donc durable, au grand profit des populations et de notre économie. Donc, il faut les accompagner, en faisant appliquer la réglementation en vigueur au Sénégal’’, a lancé M. Guèye, président de l’APRAPAM.

 

Du côté de la DPM, le Directeur demande à ses services déconcentrés de prendre ‘’toutes les dispositions utiles’’ pour faire cesser ‘’immédiatement’’ ces captures et débarquements des espèces citées, quels qu’en soient les auteurs, et de lui rendre compte des activités constatées. ‘’Il s’agit de faire la liste des espèces capturées, leur poids, leur mensuration ainsi que les zones de pêche et les périodes de capture’’, a ordonné Moustapha Thiam, qui dit attacher beaucoup d’intérêt à l’exécution ‘’stricte et diligente’’ de cette instruction.

 

 

Mouhamed Khaly Kâne (Correspondant, Mbour)

 

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