Le patron de ‘’Bruno locations’’ nie et accuse de provocation la fille de 12 ans

En détention préventive depuis la semaine dernière pour des faits de viol sur une mineure de 12 ans, Bruno Thomas sera jugé demain. En attendant son procès, le patron de la société de location de voitures ‘’ Bruno location’’ clame son innocence et accuse la mineure de provocation.
De solides arguments. Le patron de la société de location de voitures ‘’Bruno location’’, Bruno Thomas, en a vraiment besoin pour convaincre les juges du tribunal des flagrants délits de Dakar de son innocence. Sans quoi, il risque de passer les 10 prochaines années derrière les barreaux. Il est accusé d’avoir violé l’homonyme de son épouse, âgée de 12 ans. La fille avait l’habitude de passer les week-ends au domicile du couple. C’est dans ces circonstances que l’époux aurait abusé d’elle. Dans sa déposition faite en présence de sa mère, M.D. a indiqué aux enquêteurs de la Division des investigations criminelles ( DIC) que les faits ont eu lieu à 18 heures, un samedi du mois de juillet 2013. Selon ses dires, ce jour-là, le prévenu a profité de l’absence de son épouse et de la domestique pour l’amener dans sa chambre à coucher, sous la contrainte. Une fois dedans, Bruno Thomas l’a basculée sur le lit conjugal tout en lui intimant l’ordre de se déshabiller. La jeune fille ajoute avoir enlevé son pantalon à cause des menaces et harcèlements du concessionnaire de véhicules. Puis, il l’a contrainte à des rapports sexuels avant de lui imposer l’omerta.
Un silence que l’adolescente a brisé quelques semaines plus tard face à l’abondance de ses pertes blanches et des douleurs au bas ventre. En fait, lorsque M. Diop s’est plainte de douleurs auprès de Bruno, celui-ci, dit-elle, lui a fait absorber deux comprimés qui lui ont donné des vertiges. Ceci a intrigué la mère de la présumée victime qui a conduit sa fille chez un gynécologue.
Bruno accusé aussi de harcèlement sexuel par la mère de la victime
La dame Kh. Niang est vite tombée des nues lorsque le gynécologue a confirmé les révélations de sa fille. Lors de sa déposition, elle ne s’est pas limitée à rapporter les accusations de sa fille. Mais elle a confié aux limiers qu’à un certain moment, elle-même a fait l’objet de harcèlement sexuel, de la part du présumé violeur de sa fille.
Entendu, Bruno Thomas a réfuté avec véhémence les accusations de la mère et de la fille. Au contraire, se défend le mis en cause, ‘’à plusieurs reprises, M. D a tenté de me provoquer en me chatouillant les parties intimes’’. Et de poursuivre : ’’Parfois, elle s’installait sur mon canapé et se masturbait pour certainement m’attirer’’. A en croire le concessionnaire, il n’a jamais cédé aux provocations de la mineure mais s’est également abstenu de la dénoncer car il estimait que ‘’ces actes n’étaient pas en soi méchants’’. En revanche, il a laissé entendre que la seule chose d’anormale qu’il a faite, c’est d’avoir offert un téléphone portable à une fille de 12 ans. ‘’Je n’avais aucune idée derrière la tête et j’ai acheté le téléphone en présence de mon épouse lors de vacances en France’’. Même durant la confrontation, Bruno a maintenu ses dénégations, niant avoir donné à la mineure le code d’accès à une chaîne pornographique.