La Csa appelle les parties au dialogue

A quelques jours du 1er Mai, Fête du Travail, la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), à travers une conférence de presse, a passé en revue, hier, les problèmes qui secouent les secteurs sociaux.
La crise scolaire inquiète la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa). En conférence de presse hier, elle a exprimé ses craintes par rapport à la situation actuelle. Selon le secrétaire exécutif national, la crise demeure, malgré les efforts consentis dans ce secteur. ‘’C’est malheureux de constater qu’on est presque à un pas d’une année blanche. Depuis plus d’une décennie, l’éducation nationale peine à sortir de la zone de turbulences, ce qui met en péril notre système éducatif, avec des grèves cycliques’’, se désole Elimane Diouf.
La Csa lance ainsi un appel ‘’pressant aux parties prenantes à ne point rompre le fil du dialogue’’. Pour M. Diouf, la question des abris provisoires et les classes multigrades sont autant de facteurs qui impactent négativement la qualité des enseignements.
La Csa affirme qu’elle s’implique dans la lutte pour permettre aux enseignants d’obtenir gain de cause. C’est pourquoi, avec les centrales syndicales, elle appelle le Premier ministre à une rencontre, dans les meilleurs délais, avec les syndicats de l’éducation, en leur présence, afin de trouver une issue heureuse à la crise. Mieux, la Csa souhaite qu’il y ait un gage pour que les centrales syndicales puissent servir de cadre afin de faire un suivi de l’application des décisions qui vont être prises pour sauver l’année.
A coté de l’éducation, la Csa a également passé en revue les crises enregistrées dans les autres secteurs de la société. La confédération relève ainsi que des perturbations se poursuivent dans le domaine de la santé, au grand dam des usagers. Selon le secrétaire exécutif national, le problème est lié au non respect des accords par le gouvernement. ‘’Les travailleurs des collectivités locales ne sont pas en reste dans leur lutte légitime pour la matérialisation des accords sur la Fonction publique locale’’, souligne Elimane Diouf.
‘’Les doléances de 2017 ne sont pas encore réglées’’
Ce dernier rappelle, en outre, que beaucoup de travailleurs réclament l’organisation d’élection de délégués de personnel, sans succès. Il en veut pour exemple la réserve de Fathala et l’Agence de construction des édifices publics. ‘’A ce niveau, la Csa réclame un arbitrage diligent de l’Administration du travail’’, a lancé M. Diouf. Le cas des travailleurs de la Sde a également été au menu des débats. Le secrétaire exécutif national de la Csa renseigne que leur participation au capital et leur représentation dans le conseil d’administration demeurent plus qu’une revendication, mais une question de souveraineté nationale.
Un ensemble de points que la confédération compte soumettre au chef de l’Etat, à l’occasion de la fête du 1er Mai. L’organisation rappelle également que la majeure partie des points du cahier de doléances de l’année précédente n’ont pas encore été réglés. ‘’Nous avons parlé de la revalorisation des salaires, notamment le Smig (salaire minimum interprofessionnel garantie) et le Smag (salaire minimum interprofessionnel garantie dans le secteur de l’agriculture)’’, se remémore M. Diouf. A ses yeux, toutes les crises de l’Administration du Sénégal découlent d’un problème de rémunération. ‘’Dans la situation actuelle, la Csa appelle à ce que l’Etat et les acteurs, que sont les employeurs, puissent s’assoir, négocier et trouver des solutions pour l’apaisement du climat social’’, souhaite Elimane Diouf.
HABIBATOU TRAORE