Publié le 8 Oct 2016 - 00:12
DICKTAT DES PERCEPTEURS, PROBLEMES D’INVESTISSEMENTS, ABSENCE DE MOYENS

Ces maux qui étranglent les communes

 

Les communes de la ville de Dakar sont confrontées à d’énormes difficultés pour faire des investissements, à cause des charges de fonctionnement, des problèmes entre l’Etat et certains maires et à la dictature des percepteurs. En Conseil municipal hier, Khalifa Sall a fait le point avant  d’annoncer une rencontre avec les autorités administratives.

 

La ville de Dakar a entamé les travaux d’évaluation de ses communes. En conseil municipal hier, le maire de ladite ville, Khalifa Sall, a listé les difficultés auxquelles sont confrontées certaines communes. Selon lui, ils sont à mi-mandat et depuis 6 ou 8 mois, ils sont en train d’apprécier les situations. Mais le résultat n’est pas fameux car toutes les communes sont confrontées à des problèmes pour faire des investissements, parce que les charges de fonctionnement crèvent toutes les ressources.

‘’Nous avons pensé à apporter une première réponse à nos communes avec la mutualisation. Nous allons réfléchir à comment revenir dans la prise en charge de certains investissements. Chaque année, le conseil municipal se réunit pour évaluer l’année écoulée et préparer l’année en cours. Cette année, nous avons mis deux innovations. Avant le débat d’orientation budgétaire, nous allons retourner dans les communes pour faire le point des situations.

La deuxième chose, c’est nos rapports avec l’Etat’’, a-t-il expliqué. Selon Khalifa Sall, beaucoup de maires ont des difficultés avec les services de l’Etat dans la mise en œuvre de leur compétence. ‘’C’est des maires qui sont convoqués à la police, qui ont des problèmes avec la Descos. Nous avons suggéré au préfet de nous réunir avec toutes les autorités administratives pour régler tout cela au lieu de nous invectiver tout le temps. Que la rencontre soit l’occasion pour discuter avec le préfet et toutes les autorités administratives des questions relatives aux autorisations de construire, les relations heurtées entre les maires et la Descos, les problèmes avec nos percepteurs’’, a-t-il dit.

A en croire l’édile de la ville de Dakar, il y a des communes qui ne fonctionnent plus. Parce qu’elles  sont ‘’asphyxiées par les percepteurs’’.  ‘’Nous ne voulons pas reprendre encore les jacqueries. Ce qui a été vécu cette année est assez difficile. Les percepteurs ne paient rien, les dossiers sont rejetés. Les percepteurs décident même des dépenses que le maire doit faire. Alors que l’opportunité et la pertinence de la dépense relèvent de la compétence exclusive du maire. Le percepteur est tenu de payer s’il le peut. Quand il n’a pas d’argent pour payer, à ce moment, il faut dialoguer. Mais si tu as ton argent, tu le dépenses comme tu veux. Etant entendu que les salaires restent les dépenses prioritaires’’, a précisé le maire socialiste de la capitale. Ce dernier a aussi  jugé  anormal le fait qu’un maire veuille faire une chose et qu’un percepteur le lui refuse. ‘’Je ne vais pas déflorer le débat, je veux qu’au prochain conclave, nous puissions discuter de ça avec aussi les percepteurs et leurs directeurs. C’est dur et ça dure. Il faut savoir arrêter les choses. Ce sont des situations très difficiles que nous vivons aujourd’hui’’, a-t-il déploré.

‘’Des communes sont asphyxiées par les percepteurs’’

En outre, Khalifa Sall a émis le souhait que le prochain budget prenne en compte le maximum dans les préoccupations des communes. ‘’Nous avons les parties les plus lourdes en investissements (routes, éclairage publique, voirie, hôpitaux de niveau 1). Donc rien que la route, la voirie et le pavage, ça fait plus que notre budget’’, a-t-il soutenu.

Par ailleurs,  l’édile de la capitale a déploré le fait que les communes n’aient pas reçu jusqu’à présent leur rôle d’impôt sur le patrimoine bâti. ‘’On est au mois d’octobre et je n’ai pas encore vu le percepteur. C’est une situation assez difficile à exploiter, c’est pourquoi il serait bon que l’on puisse inviter la DGID à cette rencontre pour régler définitivement la question des rôles’’, a-t-il dit, avant d’annoncer le démarrage des chantiers de l’éclairage public en octobre et décembre.                  

VIVIANE DIATTA

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