Publié le 1 Aug 2021 - 06:42
ESCROQUERIE PORTANT SUR PLUS DE 26 MILLIONS DE FRANCS CFA

Maty Sarr dite Madame Mbacké risque 1 an de prison dont 6 mois ferme 

 

Accusée par ses collègues commerçantes de les avoir grugées de plus de 26 millions de francs CFA, Maty Sarr dite madame Mbacké s’est retrouvée à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Le parquet a requis 1 an d’emprisonnement dont six mois ferme contre elle. 

 

La commerçante Maty Sarr dite madame Mbacké est dans de beaux draps. Poursuivie pour escroquerie, elle risque 1 an d’emprisonnement dont 6 mois fermes, si la juge du tribunal des flagrants suit le réquisitoire du parquet. Les plaignantes, au nombre de 15, estiment le montant du préjudice à plus de 26 millions de francs CFA. 

La dame partage avec ses victimes, toutes des commerçantes, un groupe WhatsApp dénommé « Prix Usine 1 ». Ensuite, elle a décidé de créer un autre groupe où elle n’a convié que des personnes triées sur volet qui figurent dans l’autre groupe. A l’approche de la Tabaski, elle leur a fait part de la disponibilité de marchandises venues d’Autriche. Les produits étaient constitués de tissus basin noblesse, de getzner, entre autres, à des prix imbattables, car les produits devaient fraîchement sortir de l’usine.

Intéressées, les membres du groupe WhatsApp ont sauté sur l’occasion et ont commencé à verser diverses sommes d’argent pour acquérir les marchandises. La dame Mbacké, pour mieux les appâter, leur donné comme délai de livraison, 15 jours. Au bout de ce délai, elle leur fait croire que la marchandise a été retenue au port. Plus tard, elle a soutenu qu’un talibé de son époux est décédé ; elle leur a demandé de lui accorder des jours supplémentaires pour la livraison de la marchandise.

Après la fête de la Tabaski, sentant que les carottes sont cuites, elle s’est résolue à leur dire que la marchandise se trouvait en Gambie. Arrêtée, suite à une plainte déposée par ses victimes, elle a été placée sous mandat de dépôt. 

Face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar, elle a reconnu les remises d’argent et soutenu que c’est son fournisseur, une certaine Marie établie au Cameroun, qui n’a pas respecté ses engagements. Elle dit avoir gagné tout l’argent à cette personne qu’elle n’a jamais vue. Mais, les parties civiles l’ont arrêtée en chœur, en relevant qu’elle n’a jamais mentionné le nom de cette Marie. En sus des 26 millions de francs CFA qu’elle leur doit, les plaignantes réclament, à titre de dédommagement, 11 millions de francs CFA. 

Au moment de plaider, Me Souleymane Soumaré a soutenu que sa cliente Maty Sarr est autant une victime que les parties civiles. « Marie n’existe pas, mais elle l’ignore. Ma cliente a cru faire une bonne opération. Marie lui a fait croire qu’elle travaille à l’usine », a relevé la robe noire. Me Soumaré a ainsi sollicité une application bienveillante de la loi. 

Maty Sarr sera édifiée sur son sort, le 5 août prochain. 

MAGUETTE NDAO

Section: