Le ministre en charge du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a pris, hier à Thiès, des engagements ‘’fermes’’ en vue de corriger les inégalités plombant le développement durable de toutes les communes rurales.

Depuis 2012, l’État du Sénégal est en train de dérouler des programmes qui visent à développer  des zones urbaines, rurales et frontalières. Si certaines sont déjà servies avec l’eau potable qui coule à flot, des routes bitumées, goudronnées ou bien pavées et de l’électricité, d’autres localités du Sénégal, par contre, attendent toujours de l’État les premiers investissements.

Hier, lors d’un comité régional de développement spécialement consacré à la présentation des missions assignées aux programmes phares du Plan Sénégal émergent, tels que le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma), le Programme de modernisation des villes (Promovilles), le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) etc., beaucoup de promesses ont été faites aux élus locaux et aux administrés de la région de Thiès.

Avec de tels engagements pris, Mansour Faye entend réduire, voire corriger les inégalités sociales et territoriales découlant des offres infrastructurelles.

 ‘’Beaucoup de questions ont été soulevées par les participants, parce que tout simplement les programmes déroulés à travers les ministères sont des programmes opérationnels qui interviennent, impactent et améliorent le cadre de vie des populations. Et dans cette dynamique, des engagements ont été pris. D’abord, pour la commune de Pire, le président de la République avait pris l’engagement de réaliser quelques tronçons, à travers le programme Promovilles qui intervient au niveau des centres urbains. Aujourd’hui, nous avons pris l’engagement, sur quatre tronçons, au moins d’en réaliser deux avec le reliquat des financements obtenus, soit à partir de la Banque africaine de développement ou de la Banque islamique de développement. Donc, pour Pire, le problème sera réglé’’, rassure Mansour Faye.

Outre la commune de Pire, celle de Joal (Mbour) qui couvre une superficie de 50,35 km2 pour 39 078 habitants (chiffres du recensement de 2007) va intégrer le cercle des communes qui vont bénéficier des programmes phares de l’État, à l’image du Promovilles.

Ainsi, le ministre en charge du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale informe que des études ont déjà été réalisées à partir de l’Ageroute, pour l’exécution de quelques tronçons. La commune de Pambal, dans le département de Tivaouane, nouvellement créée, sera également bien servie. Il y est prévu, d’après Mansour Faye, la construction d’un hôtel communautaire. ‘’Nous avons pris aussi un engagement ferme à travers une composante réalisée dans le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) pour ériger l’hôtel communautaire permettant à la commune de Pambal de bénéficier, dans un premier temps, d’infrastructure d’accueil’’, poursuit Mansour Faye.

Nouvelles orientations

Les autres engagements pris par Mansour Faye concernent également la commune de Ngandiouf. Une localité située à proximité du département de Kébémer, mais qui a les deux pieds dans le département de Tivaouane. Celle-ci est en proie à un enclavement et souffre d’un manque criard d’infrastructures sociales de base. Selon  M. Faye, cette inégalité va bientôt être corrigée.

En effet, il est annoncé la réalisation de la piste Ngandiouf - Ndande. Une piste qui sera financée par la Banque islamique de développement. Notto Gouy Diama profitera aussi des opportunités qu’offre l’Etat. Il est prévu, dans la commune de Keur Mbir Ndaw, la réalisation d’une infrastructure hydraulique et deux pistes. Cela entre dans le cadre des financements déjà trouvés.

En ce qui concerne les nouvelles orientations, c’est le volet réalisation des pistes de production, notamment dans la zone des Niayes, qui est mis en exergue. ‘’Nous savons tous que beaucoup de productions proviennent de la zone des Niayes. Nous allons faire des pistes de production pour permettre l’évacuation de la production, notamment vers la commune de Darou Khoudoss’’, renseigne le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.

Ce dernier rappelle que les retards notés dans la réalisation des projets déjà entamés tels que le Promovilles vont être corrigés, afin de permettre un avancement efficace des travaux. Aussi, rappelle-t-il, l’accès à l’eau sera bientôt une réalité dans ces communes. D’après le ministre, des systèmes de potabilisation de l’eau vont être mis en place par l’État pour la rendre potable, au grand bonheur des populations du monde rural.  

GAUSTIN DIATTA (THIES)