Karim Wade

Comme pour justifier leurs honoraires exorbitants, alors que l’opinion se demande toujours combien la traque a apporté au budget de l’Etat, les conseils de l’Etat du Sénégal ne lâchent pas l’os. Hier, dans un communiqué, Me Yérim Thiam déclare : ‘’Contrairement aux affirmations de M. Karim Wade, la Justice française ne l’a nullement innocenté, ce qu’elle n’avait d’ailleurs pas le pouvoir de faire.’’
Soit ! Et comme le dit si bien Me Thiam, la justice française n’a pas la prérogative d’innocenter le fils d’Abdoulaye Wade. Mais elle regarde si la décision rendue par le Sénégal respecte un certain nombre de conditions. Auquel cas, elle donne acte de son application sur le territoire français. Ce qu’on appelle en droit l’exequatur.
...Dans son communiqué, l’ancien Bâtonnier explique qu’en fait, la Cour d’appel de Paris a motivé son refus par ‘’l’absence d’infraction assimilable en droit français à l’infraction d’enrichissement illicite’’. En effet, relève-t-il, il ressort de l’arrêt de la Cour d’appel que : ‘’Les premiers juges ont à bon droit, faisant application des dispositions de l’article 713-37 1 du code de procédure pénale, rejeté la requête tendant en exécution de la condamnation prononcée par la juridiction sénégalaise de ce chef à l’égard de Karim Wade’’. A l’en croire, s’il en est ainsi, c’est parce que le Sénégal est en avance sur la France dans la mise en œuvre de la Convention de Mérida, autrement dit en matière de lutte contre la corruption.