Publié le 5 Sep 2012 - 00:36
LUTTE - CONFLIT PROMOTEURS / CNG

Le ministre désavoue Gaston et Cie

 

Venu remettre son rapport d'activité au ministre des Sports, le Comité national de gestion de la lutte (CNG) a reçu le soutien de El hadji Malick Gakou, dans son conflit avec les promoteurs qui réclament le départ d'Alioune Sarr et compagnie.

 

''Nous n'avons pas été convoqués par le ministre comme cela a été dit dans la presse, a d'abord voulu préciser le président du Comité national de gestion de la lutte (CNG), Alioune Sarr, au sortir de la rencontre avec le ministre des Sports. Nous sommes venus lui remettre notre rapport d'activités et de finances, comme nous le faisons chaque année. Et le ministre nous a renouvelé la confiance de l'État et notre mandat continue jusqu'en 2014. Nous allons continuer de mener les réformes entreprises pour assainir la lutte''. Voilà une nouvelle qui ne va pas faire plaisir aux promoteurs de lutte réunis au sein d'un collectif. Gaston Mbengue et ses collègues qui réclament le départ du CNG ont vu le ministre des Sports se ranger derrière l'équipe dirigée par le Docteur Alioune Sarr.

 

En effet, El hadji Malick Gakou a décidé de maintenir la structure dirigeante de la lutte sénégalaise jusqu'à la fin de son mandat. ''Certaines attaques de bas étage et de petits agitateurs ne peuvent pas me faire fuir. Je n'ai pas été éduqué comme cela et je suis quitte avec ma conscience'', a répondu le président du CNG aux promoteurs qui réclament sa tête. Toutefois, Alioune Sarr promet de rencontrer les camarades de Luc Nicolaï et toutes les composantes de la lutte avant l'ouverture de la saison. Il est sur l'affaire Boy Niang 2. ''Il (Boy Niang 2) a déposé un appel que le comité va étudier, il sera ensuite convoqué pour notification de la décision finale'', a-t-il fait savoir.

 

Les nouveaux défis du CNG

 

Le Cng va donc continuer sa mission. D'abord, la structure ambitionne d'éradiquer la violence qui s'est invitée dans l'arène depuis quelques années et qui menace sournoisement de tuer cette discipline. ''La violence dans la lutte a atteint le sommet, surtout lorsqu'un lutteur (ndlr, Boy Niang) a assommé son adversaire (ndlr, Zoss)'', a commenté le président du CNG. Mais l'équipe d'Alioune Sarr sait bien qu'il ne sera pas facile de venir à bout de ce fléau. ''Nous allons être beaucoup plus regardants par rapport à ceux qui dirigent les écoles de lutte'', a-t-il déclaré.

Malgré son engouement, la lutte avec frappe, qui donne autant de tourments à Alioune Sarr et son équipe, ne représente que 35% des activités du CNG. ''La lutte simple représente plus, avec la lutte olympique, et elle nous vaut beaucoup plus de satisfaction'', a révélé Alioune Sarr qui a soutenu que sa structure va tout faire pour développer ces deux formes de lutte.

 

Imposer une visite médicale avant combat aux lutteurs

 

Dernièrement, la mort de Cheikhou Diène, terrassé par une insuffisance rénale, a remis au goût du jour le problème des visites médicales des lutteurs avant chaque saison.''Et pourtant, ce sont des médecins qui délivrent ces certificats aux lutteurs'', se désole Alioune Sarr. Pour parer à ces problèmes, le CNG compte accélérer le pas dans les nouvelles réformes envisagées. ''Nous pensons imposer une visite médicale d'avant-combat aux lutteurs'', a dit Alioune Sarr qui n'a pas manqué de faire une allusion voilée au dopage, très présent dans le milieu de la lutte : ''Parfois, on voit des prises de poids anormales chez certains lutteurs, il faut protéger les sportifs''. Le président du CNG en interpelle les dirigeants des écoles de lutte. ''La gloire ne vaut pas la peine de sacrifier une vie humaine'', a-t-il martelé.

 

KHADY FAYE

 

 

 

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