Publié le 31 Aug 2013 - 02:17
MORT DE MAMADOU SY ET BANA NDIAYE

Liberté provisoire pour les gendarmes de Podor

 

 

En détention préventive depuis un an, l’ex-Commandant de la Brigade de Podor, l’adjudant Madior Cissé, et ses trois éléments Babacar Sarr, Racine Ndong et Mountaga Gaye, inculpés pour la mort de Mamadou Sy et de Bana Ndiaye, ont recouvré la liberté hier.

Après un an de procédure pour faire libérer leurs clients, les avocats des quatre gendarmes impliqués dans l’affaire de Podor ont obtenu gain de cause hier. L’ex-Commandant de la Brigade de Podor, l’adjudant Madior Cissé et les gendarmes Babacar Sarr, Racine Ndong et Mountaga Gaye ont bénéficié d’une liberté provisoire. Ils avaient été inculpés pour la mort de Mamadou Sy et de Bana Ndiaye. La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar a infirmé l’ordonnance de refus du doyen des juges d’instruction. Même s’ils sont libres, les quatre pandores sont assujettis à quelques contraintes. La Chambre d’accusation a ordonné à l’encontre de l’adjudant Cissé et de ses trois éléments une interdiction de séjour dans le département de Podor.

Pendant qu’ils étaient en fonction dans la troisième région du Sénégal, les pandores ont eu maille à partir avec la justice, suite à la répression d’une marche organisée par la section locale du M23 pour dénoncer à l’époque la candidature de l’ex-président Wade. Après les décès de l’élève Mamadou Sy et de la septuagénaire Bana Ndiaye, au cours de cette manifestation, les gendarmes avaient été inculpés pour coups mortels et placés sous mandat de dépôt, le 31 juillet 2012. Ils ont recouvré la liberté, après un an et une vingtaine de jours de détention préventive. Ils ont passé plus de temps en prison que leurs deux collègues de Sangalkam. L’ex-commandant de ladite localité Samba Sarr et le gendarme Adama Sall, libérés le 14 juin dernier, avaient été inculpés, le même jour dans l’affaire Malick Bâ. Un jeune père de famille de 30 ans tué lors de la manifestation de protestation contre l’installation d’une délégation spéciale à Sangalkam. Maintenant, les gendarmes libérés hier doivent prier pour que le parquet général ne fasse pas un pourvoi.

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